Palais de l’Élysée - Sputnik Afrique, 1920
Présidentielle française 2022
La prochaine élection présidentielle française va se dérouler du 10 au 24 avril 2022.

Un candidat à la présidentielle envoie un paquet de chips à un maire pour obtenir son parrainage

© Photo Pexels/Sander BrwrsNourriture, image d'illustration
Nourriture, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 21.01.2022
S'abonner
Alors que Marine Le Pen et Éric Zemmour, largement soutenus dans les sondages, prônent l’anonymat des parrainages qu’ils peinent à recueillir à six semaines de l’échéance, d’autres candidats tentent de les obtenir par tous les moyens, comme Nicolas Miguet, chef du Rassemblement des contribuables français.
À quelques mois de la présidentielle, les candidats ont jusqu’à début mars pour rassembler les 500 parrainages leur permettant de se présenter au premier tour du scrutin. Pour les obtenir, certains d’entre eux ne manquent pas de créativité. C’est le cas de Nicolas Miguet, président du Rassemblement des contribuables français, qui a envoyé des paquets de chips à plusieurs élus ruraux espérant obtenir leurs signatures.
L’un des colis a été reçu par Roch Chéraud, maire de Saint-Viaud (Loire-Atlantique), qui a adressé le 18 janvier sur Facebook un message clair à Nicolas Miguet qui, depuis 2002, tente de se présenter quasiment à chaque présidentielle, sans jamais réussir à recueillir les 500 parrainages nécessaires.

"Hé bien non, on n'achète pas un parrainage d'un élu de la République, même avec un paquet de chips", écrit-il dans une publication.

Il y fait également part de la persévérance du candidat, évoquant "les coups de fil, les mails dans les spams ou dans la boîte de réception, les courriers en mairie et même à la maison".

"Je parrainerai en temps voulu, un(e) candidat(e) pour qui les valeurs de défense de la ruralité et du respect de la nature ont du sens", explique l’édile.

Les parrainages, une difficulté

La collecte des parrainages reste un casse-tête pour certains candidats qui doivent les présenter le 4 mars, à 18 heures, au plus tard.
Parmi ceux rencontrant des difficultés: Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen, bien qu’ils représentent à eux trois plus de 40% de l’électorat. Ainsi, selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNews, publié ce 21 janvier, le leader LFI bénéficie de 9% des intentions de vote au premier tour, contre 13% pour le leader du parti Reconquête et 18% pour la dirigeante du RN qui dispute ainsi la deuxième place à Valérie Pécresse, derrière Emmanuel Macron (24%).
Dans le même temps, d’autres candidats, à la traîne dans les sondages, ont annoncé avoir déjà obtenu les 500 promesses de signature nécessaires, comme Anne Hidalgo ou encore Fabien Roussel qui bénéficient respectivement seulement de 2% et 3% des intentions de vote, selon le dernier sondage.

L’anonymat prôné

Cette situation exaspère le trio le mieux placé dans les sondages qui critique vivement le système actuel de parrainages. Ils se plaignent en particulier du caractère public des signatures, élément apparu sous le quinquennat Hollande et appliqué lors de l’élection de 2017.
L’eurodéputé RN Jean-Lin Lacapelle a assuré sur Public Sénat que Marine Le Pen "n’aurait aucune difficulté à obtenir les 500 signatures" si les parrainages étaient anonymes.
M.Zemmour a quant à lui dénoncé sur Europe 1 un "scandale démocratique", évoquant des "pressions" sur les élus. M.Mélenchon, quant à lui, a demandé une réforme express de cette règle en la qualifiant de "filtre [qui] est devenu un couperet".
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала