Une équipe de CNews attaquée par des toxicomanes en plein tournage à Paris - vidéo

© SputnikLes fumeurs de crack se regroupent autour de la grille des jardins d’Éole, le 30 juin 2021
Les fumeurs de crack se regroupent autour de la grille des jardins d’Éole, le 30 juin 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 27.01.2022
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Une équipe de journalistes a été prise à partie en plein direct par des toxicomanes, porte de La Villette. Malgré divers déplacements, le nord-est parisien continue de vivre au rythme des consommateurs de crack.
Alors qu’Anne Hidalgo se refuse à un nouveau déplacement des toxicomanes du nord-est parisien, plusieurs journalistes ont été pris à partie par certains d’entre eux, porte de La Villette.
Des membres de l’équipe du Morandini Live ont en effet reçu des projectiles alors qu’ils tentaient de s’approcher d’un campement de fortune.
Les images, diffusées en direct sur CNews, montrent un homme encapuchonné lancer un objet en direction des journalistes. Ces derniers ont été forcés de prendre leur distance en scooter.
La journaliste Marie Blanchard a par la suite livré son témoignage sur la chaine, déclarant avoir essuyé des jets de pierres et sans doute de bouteilles. Elle a souligné qu’une seule voiture de police était présente sur les lieux, derrière laquelle l’équipe a d’ailleurs trouvé refuge.
La préfecture de police a par la suite donné une version similaire des faits, précisant qu’aucun blessé n’était à déplorer.
En plateau, Jean-Marc Morandini a déclaré qu’il s’attendait malheureusement à ce genre d’agression, déplorant qu’une équipe de télévision ne puisse plus filmer "en plein Paris".
L’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle (RN) lui a emboîté le pas, dénonçant une situation "complètement dingue" et appelant le gouvernement à prendre des mesures sanctions plutôt que de déplacer les toxicomanes d’un quartier à un autre. Le responsable a notamment demandé l’expulsion des trafiquants clandestins qui n’ont "rien à faire sur le territoire".

Des riverains excédés

Depuis plusieurs années, le nord-est parisien est en proie au trafic de crack. Les autorités ont longtemps tablé sur les déplacements de consommateurs, depuis l’évacuation de la "colline du crack" en 2019, jusqu’au récent transfert des jardins d’Éole vers la porte de La Villette.
Une logique de vases communicants qui ne satisfait guère les riverains, qui descendent régulièrement dans la rue pour crier leur ras-le-bol face à l’insécurité. L’installation de "salles de consommation à moindre risque" (SCMR), plébiscitée par la mairie de Paris, fait également grincer des dents.
Pour tenter de ramener la tranquillité, les autorités en arrivent à prendre des décisions parfois clivantes, comme la construction de murs pour séparer les riverains des consommateurs. Une initiative notamment vue à Pantin.
Pour soulager le nord-est parisien, le gouvernement semble désormais vouloir transférer une partie des toxicomanes dans une friche ferroviaire près de Bercy, comme l’annonçait un communiqué de la préfecture de police, ce 25 janvier. Une mesure qui ne passe pas du côté de la mairie et d’Anne Hidalgo, qui a déclaré saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
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