Ces trois villes françaises qualifiées de "petites républiques islamiques" par Bardella

© AP Photo / Thibault CamusJordan Bardella
Jordan Bardella - Sputnik Afrique, 1920, 04.02.2022
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Face aux débats sur l’islamisation de certaines villes de France relancés après un reportage de Zone interdite, Jordan Bardella compare Trappes, Roubaix et Saint-Denis à l’Afghanistan, appelant à agir immédiatement pour éviter la propagation de cette tendance au niveau national.
Invité ce 4 janvier sur CNews, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN) par intérim, est revenu sur la polémique autour de la progression de l’islamisme en France, qualifiant Trappes, Roubaix et Saint-Denis de "petites républiques islamiques en miniature" et d’"enclaves communautaristes".

"L’ensemble de ces villes, qui ressemblent plus à l’Afghanistan qu’à notre si beau pays, la France, risque d’être le futur de tout notre pays si nous n’agissons pas maintenant, si nous ne reprenons pas dès maintenant le contrôle".

Ainsi, se référant aux paroles du spécialiste de l'islam Gilles Kepel, il considère Trappes comme la "capitale européenne du djihad" et évoque "80% de départs en Syrie pour aller faire le djihad", citant à titre d’exemple les interdictions de vendre de l’alcool dans certains bars de la ville pour pouvoir garder une clientèle à majorité musulmane.
"Ce sont des villes où vous avez 70 à 80% de Français de confession musulmane et ce sont les radicaux qui ont gagné, ce sont les radicaux qui se sont imposés. Or, le changement de population induit le changement de civilisation qui fait qu’aujourd’hui on ne vit plus dans ces quartiers comme on vit en France avec d’autres modes de vie, d’autres cultures, d’autres mœurs et ces mœurs-là ne sont pas les mœurs de la France".

Déjà mis en examen pour ses propos

Ce n’est pas la première fois que Jordan Bardella dénonce l’islamisation de certaines villes en France. Ainsi, en octobre dernier, il s’en est pris à la réélection du maire de Trappes Ali Rabeh qu'il soupçonnait de clientélisme islamiste, déplorant dans un communiqué que "le gouvernement reste passif devant la constitution de républiques islamiques en miniature".
Ces propos lui ont coûté une mise en examen, dont il a été notifié le 2 février. Il a estimé sur Europe 1 que la justice française essaie ainsi de "faire taire ceux qui dénoncent le réel et ceux qui refusent de voir d'innombrables quartiers en France se transformer".

L’islamisation de la France fait polémique

La polémique autour de l’islamisation de certaines villes s’est intensifiée ces derniers jours après la diffusion, le 23 janvier sur M6, d'un reportage de Zone interdite sur l'influence de l'islam radical en France, particulièrement à Roubaix. La journaliste de M6, Ophélie Meunier, présentatrice de cette enquête, et le juriste Amine Elbani, qui partageait ses témoignages, ont ensuite reçu des menaces de mort et ont été placés sous protection policière.
Le sujet est d’autant plus sensible que certains candidats à la présidentielle ciblent l’islam dans leurs discours, ce qui a même poussé le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) à dénoncer des "débats électoraux" trop "centrés" sur cette religion, appelant les candidats à éviter les "amalgames préjudiciables" à l'unité nationale.
Pourtant, certains candidats n’ont pas pu s’empêcher de commenter ce reportage, faisant la promotion de leurs idées sur les musulmans et leur religion. Ainsi, le lendemain de sa diffusion, Éric Zemmour a publié en ce sens un extrait de son programme présidentiel visant à "imposer la discrétion", "stopper l’endoctrinement" et "empêcher les influences étrangères".
Le 1er février, dans une tribune au Monde, des Français musulmans se sont unis pour "dénoncer fermement les pratiques islamistes séparatistes, mises en évidence dans le reportage de Zone interdite", critiquant néanmoins certains aspects de ce reportage.
Selon un sondage OpinionWay pour SciencesPo/Cevipof publié le 25 janvier, 63% des Français considèrent ainsi qu’il y a trop d’immigrés dans l’Hexagone. L’islam a été particulièrement visé par les personnes interrogées qui sont 61% à considérer cette religion comme une menace pour la République.
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