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Il y a "quelques nazis" parmi les proches d’Éric Zemmour, affirme Marine Le Pen

© Sputnik . Christina Afanassieva / Accéder à la base multimédiaMarine Le Pen
Marine Le Pen - Sputnik Afrique, 1920, 04.02.2022
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Après avoir enregistré plusieurs départs de son parti vers celui de Zemmour, Marine Le Pen a critiqué son adversaire et son entourage dans Le Figaro. Les deux candidats tiendront leurs meetings respectifs ce samedi, tandis qu’un débat entre eux n’est toujours pas programmé.
Moins d’un mois après l’avoir qualifié de "marchepied" pour Valérie Pécresse, Marine Le Pen s’en prend à nouveau à l’ancien polémiste devenu candidat, mais aussi à ses soutiens, parmi lesquels des anciens du Rassemblement national (RN). Dans un entretien publié le 3 février dans Le Figaro, elle affirme que le zemmourisme est "un communautarisme".
"Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis", déclare-t-elle dans le quotidien.
"Mon objectif n’est pas de défendre le village d’Astérix, mais de rendre leur pays aux Français", ajoute-t-elle.
Elle se dit "lassée du bruit et de la fureur", souhaitant recentrer sa campagne sur autre chose que "de la polémique permanente". "Les Français attendent de véritables solutions. Ils se lasseront au fur et à mesure de la campagne de tout ce qui apparaît davantage comme du spectacle que comme un véritable projet politique", estime-t-elle.

Défections

En janvier, la candidate du RN a perdu plusieurs de ses soutiens partis rejoindre M.Zemmour: les eurodéputés Gilbert Collard et Jérôme Rivière ainsi que Damien Rieu, ancien assistant parlementaire de l’eurodéputé Philippe Olivier. Sa propre nièce Marion Maréchal a exclu de la soutenir et envisagerait plutôt de rejoindre Éric Zemmour. Pour Marine Le Pen, ce dernier "ne se bat pas pour gagner mais pour tuer le Rassemblement national".
Quant à ceux qui ont quitté le parti, elle leur annonce d’ores et déjà que "c’est un aller sans retour".
"En 40 ans de vie politique, j’ai vu ce que la politique est capable de créer de plus beau. Mais aussi ce qu’elle produit de laid: la trahison, le mercenariat… Je ne suis pas étonnée de cette situation", poursuit-elle dans Le Figaro.
Qualifiée par M.Zemmour de "candidate de routine", car il s’agit déjà de sa troisième candidature à l’élection présidentielle, Marine Le Pen affirme toutefois qu’"a priori" c’est la dernière fois pour elle. "Je ne souhaite pas me présenter six fois à l’élection présidentielle… Je souhaite gagner cette fois-ci. Quoi qu’il advienne, je ne sais pas encore sous quelle forme, mais je continuerai à faire de la politique", conclut-elle.

Meetings et débat

En décembre, la tenue d’un débat entre Marine Le Pen et Éric Zemmour était envisagée d’ici février ou mars, mais n’a plus été évoquée depuis ces échanges de piques dans les médias. D’après Le Point, l’équipe de la candidate attend que les 500 parrainages d’élus soient rassemblés et validés avant d’organiser la rencontre. Tous deux se sont retrouvés mercredi 2 février au Club de l’Étoile à Paris pour le "grand oral" du syndicat de police Alliance, où ils ont parlé de leurs programmes pour la sécurité et les forces de l’ordre.
Ce samedi 5 février, chacun tiendra son propre meeting, à Reims pour la candidate du RN, censé présenter le projet global et marquer un nouveau tournant dans la campagne de terrain. Son rival prononcera un discours à Lille, et devrait davantage attaquer Valérie Pécresse et parler de l’union de la droite qu’il souhaite réaliser.
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