- Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2022
Garanties de sécurité Russie-Otan
Des consultations entre la Russie et les États-Unis et la Russie et l'Otan consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité se sont déroulées en janvier 2022 à Genève et Bruxelles.

"La Russie envahit l’Ukraine": Bloomberg publie accidentellement un article pré-écrit

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaUn polygone de tir dans la région de Kiev, en Ukraine (archives)
Un polygone de tir dans la région de Kiev, en Ukraine (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 05.02.2022
S'abonner
Bloomberg a annoncé sur son site que la Russie était en train d’envahir l’Ukraine, avant de se rétracter et de s’excuser. Alors que la France et l’Allemagne tentent d’apaiser les tensions entre les deux pays, Washington continue d’alimenter l’hypothèse d’une agression russe.
"En direct: la Russie envahit l’Ukraine", indiquait un titre de l’agence de presse Bloomberg publié le 4 février. L’article renvoyait vers un message d’erreur, mais est tout de même resté quelques minutes sur la page principale du site avant d’en être retiré. L’agence a expliqué qu’il s’agissait d’un problème de publication.

"Nous préparons des titres pour de nombreux scénarios", explique-t-elle dans un court communiqué, "nous regrettons profondément cette erreur. Le titre a été supprimé et nous en recherchons la cause".

Ainsi, sur fond de tensions entre l’Occident et la Russie, Bloomberg s’était préparé à l’éventualité d’une attaque au point de pré-écrire un article sur le sujet. Washington avertit depuis des mois sur une possible invasion russe de l’Ukraine en affirmant que de nombreuses troupes sont massées à la frontière. Depuis, les Américains envoient des armes et du matériel militaire à Kiev tout en déployant des soldats supplémentaires dans les pays d’Europe de l’Est, contribuant à l’escalade des tensions.

Couverture médiatique

Moscou, de son côté, nie toute intention d’agression et s’estime dans son bon droit en déplaçant ses troupes sur son propre territoire, affirmant que cela ne menace personne. Les déclarations occidentales sont allées jusqu’au point d’agacer Kiev, ne s’estimant pas elle-même en danger.
Le 28 janvier, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a même accusé Washington et l’Otan de créer la "panique", notamment avec leur couverture médiatique du sujet.
"Avons-nous des chars dans nos rues? Non", a-t-il affirmé, niant toute attaque "imminente" des Russes. "Je suis le Président de l’Ukraine, j’y suis basé et je pense que je connais mieux les détails d’où je suis", a-t-il insisté.
Cette semaine, le Pentagone a accusé Moscou d’avoir fabriqué une fausse vidéo mettant en scène une attaque de l’armée ukrainienne sur les russophones d’Ukraine, laquelle aurait ensuite servi de prétexte à une invasion. Lorsque le porte-parole du département d’État a été prié de montrer une preuve de cette affirmation par un journaliste d’Associated Press, il l’a renvoyé vers la transcription d’une réunion, affirmant que les informations des services de renseignement sont sûres. "Ce n’est pas une preuve", a souligné le journaliste, sans jamais obtenir d’assurance de l’existence de cette vidéo.

L’UE intervient

Alors que les discussions autour de l’Ukraine se sont tenues sans l’Europe jusqu’à maintenant, Emmanuel Macron et Olaf Scholz se rendront à Moscou et Kiev afin de tenter de désamorcer les tensions. Le Président français se rendra dans la capitale russe lundi 7 février, puis le lendemain dans la capitale ukrainienne. Le chancelier allemand ira à Kiev puis Moscou les 14 et 15 février.
Les deux dirigeants espèrent ainsi relancer les négociations du format "Normandie" afin de faire de nouveau appliquer les accords de Minsk. Toutefois, la Russie souhaite plutôt s’entretenir avec l’Otan sur la question, car elle veut l’arrêt de son expansion vers son territoire, ainsi qu’une garantie que l’Ukraine n’y adhère jamais.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала