Cette compagnie française veut révolutionner le transport de fret maritime – images

© Sputnik . Alexandre Galperine  / Accéder à la base multimédiaL'Energy Observer 1 à Saint-Pétersbourg, en Russie
L'Energy Observer 1 à Saint-Pétersbourg, en Russie - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2022
S'abonner
Si le projet d’un navire de fret transeuropéen à hydrogène liquide annoncé par Energy Observer se réalise, la France pourrait renforcer son rôle pionnier dans la décarbonation des activités maritimes.
Après avoir réussi à mettre sur l’eau son catamaran à hydrogène en 2017, la société française Energy Observer se fixe un autre objectif ambitieux, selon un communiqué publié le 6 février.
Il s’agit d’un bateau de fret à hydrogène liquide, baptisé Energy Observer 2.
Long de 120 mètres et large de 22 mètres, avec une autonomie de 30 jours en mer à une allure moyenne de 12 nœuds, le navire serait capable de transporter jusqu'à 5.000 tonnes de marchandises sans émettre de CO2, ni autre rejet polluant.
Les auteurs du projet précisent que l'Energy Observer 2 serait géré par un équipage de 18 personnes et fonctionnerait à l’aide d’un électrolyseur et d'une station à terre pour produire les 70 tonnes d'hydrogène liquide, ensuite embarqué dans un réservoir d'une capacité 1.000 m3.
Le port français, où ces équipements portuaires pourraient être installés, n’est pas encore déterminé.
La mise en service de ce cargo polyvalent "vert" est pour l’instant programmée pour 2025.

"Avec ce navire démonstrateur, nous souhaitons aller au bout de la décarbonation des navires industriels de tailles moyennes, en utilisant directement l’hydrogène comme combustible", met en avant Victorien Erussard, président fondateur de la compagnie.

Produit de synergies françaises

Selon ses concepteurs, le projet bénéficierait du soutien de plusieurs partenaires dans l’Hexagone dont notamment Air Liquide, le Cluster maritime français (CMF), l'armateur marseillais CMA CGM et la start-up Ayro, qui développe des ailes autoportées.
"L’expérience d’Air Liquide et celles des différents acteurs réunis autour du projet Energy Observer 2 vont contribuer à prouver que l’hydrogène liquide est une énergie bas carbone adaptée aux cargos de grande taille", commente Matthieu Giard, membre du comité exécutif d’Air Liquide.
Selon la directrice du Groupe CMA CGM, Christine Cabau, l’initiative pourrait accélérer "notre engagement commun pour l’émergence de prototypes vers des solutions décarbonnées".
Pour Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du CMF, le projet représente une "contribution majeure à l’excellence industrielle française pour une transformation, en synergies avec l’ensemble de l’écosystème, des flottes de navires".
L’ambition est d’autant plus importante que la part du transport maritime dans les émissions annuelles de CO2 se monte à 3% à l’échelle mondiale, précise le communiqué.
Victorien Erussard prévoit de présenter l'Energy Observer 2 le 10 février au cours de la première édition du One Ocean Summit, qui se tiendra du 9 au 11 février 2022 à Brest, en Bretagne.

Energy Observer 1

La première initiative de M.Erussard et son équipe, l’Energy Observer 1, a été lancée en 2017 à Saint-Malo.
Il s’agit d’un bateau du type catamaran, qui fonctionne grâce à l'hydrogène produit à bord, au photovoltaïque et à la propulsion vélique.
Pour sensibiliser à la décarbonation des activités maritimes, l’Energy Observer 1 poursuit depuis son odyssée qui devrait se terminer en 2025 après les JO de Paris.
Le bateau a déjà parcouru 48.000 milles (plus de 88.000 km) sur les différents océans de la planète.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала