Les Ukrainiens interrogés sur les raisons qui poussent les médias occidentaux à créer la panique

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaKiev
Kiev - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2022
S'abonner
Cui bono? Pour la plupart des personnes qui ont participé à un micro-trottoir dans les rues de la capitale ukrainienne, la panique attisée par les médias occidentaux autour d’une prétendue attaque imminente de Moscou, démentie tant par le Kremlin que par Kiev, ne faiblit pas car des forces pourraient en tirer des avantages.
En pleine crise entre la Russie et l’Ukraine, une journaliste de Strana.UA, l'un des sites d'actualités les plus lus en Ukraine, a demandé à des Kiéviens pourquoi, à leur avis, les médias occidentaux continuaient de faire monter l’hystérie autour de la prétendue invasion sachant que tant Moscou que Kiev la réfutent. Son sondage a été publié sur YouTube.
Une majorité de personnes interrogées ne croient pas que la menace soit réelle. Elles estiment pourtant qu’il y a des forces qui tirent un avantage politique et financier de cette situation.

"La Russie n’est pas notre ennemie"

Un Ukrainien a comparé son pays à une marionnette guidée à l’aide de ficelles et devenue "un vassal de l’Amérique".
Pour un autre sondé, tout est fait pour que les Russes et les Ukrainiens ne se réconcilient pas. Cependant, "la Russie n’est pas notre ennemie", martèle-t-il. Elle n’a pas attaqué l’Ukraine mais a tenu à protéger les russophones [en Ukraine] après le coup d’État de 2014". Parler d’une agression russe est "une bêtise", d’après lui, car "si Poutine avait voulu attaquer, il l’aurait déjà fait".
Une personne âgée acquiesce en disant que l’Ukraine n’intéresse personne sauf en tant que colonie potentielle: les États-Unis, qui "ont imprimé des tas de billets de banque", ont besoin de canaliser leur argent mais aussi d’affirmer leur hégémonie, cette idée déplaisant à la Russie et la Chine qui n’en veulent pas.

Un débouché pour les armes

Plusieurs ont évoqué l’intérêt pour l’Occident de vendre des armes à l’Ukraine afin d’en tirer profit.
"Il s’agit de manœuvres de couloir" mais il est impossible d’imaginer "une attaque contre Kiev ou Kharkov", renchérit un passant.
Il y a cependant des habitants, moins nombreux, qui admettent la possibilité d’un conflit armé. Ils estiment que les médias étrangers ne cherchent pas à effrayer mais à "informer" sur une éventuelle menace. D’après certains, un possible conflit serait "peu important" et "local", et interviendrait si la Russie et les États-Unis n’arrivaient pas à un compromis.

Des tentatives de règlement

Alors que Washington ne cesse de menacer la Russie de sanctions sévères en cas d’invasion et que le Kremlin assure ne l’avoir jamais planifiée, Emmanuel Macron s’est entretenu lundi avec Vladimir Poutine pendant plus de cinq heures, avant de se rendre à Kiev le 8 février pour rencontrer son homologue ukrainien.
Lors de la conférence de presse à l’issue de leur tête-à-tête, Vladimir Poutine a loué le fait que la France "déploie des efforts non négligeables en vue d'assurer la sécurité en Europe et de régler la crise".
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала