Une large majorité des Français désormais favorables à la GPA

© Photo Pixabay/BgmfotografiaUne femme enceinte
Une femme enceinte - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2022
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Plus de 70% des Français déclarent aujourd’hui soutenir la légalisation de la gestation pour autrui, selon une récente étude Ifop. L’indice connaît une nette progression ces dernières années.
Alors qu’aucun des candidats à la présidentielle 2022 ne milite pour la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), plus de sept Français sur 10 se disent aujourd’hui favorables à cette mesure, révèle un sondage Ifop pour Femme actuelle.
Au total, 71% des personnes interrogées indiquent soutenir la légalisation du recours aux mères porteuses pour les couples hétérosexuels, tandis que pour les couples de même sexe l’approbation s’avère un peu plus basse (57%). En juin dernier, ces indices s’élevaient respectivement à 66 et 53%, selon une enquête Ifop de l’époque.
Ce sont les femmes jeunes qui se montrent particulièrement favorables à cette mesure (72% d’entre elles disent soutenir l’ouverture de la GPA pour les couples hétérosexuels et 62% pour les couples homosexuels). Les hommes, en revanche, sont plutôt divisés sur le sujet de la GPA pour les couples de même sexe, seuls 51% d’entre eux y étant favorables.

Rare unanimité

Côté préférences politiques, le sondage permet de constater que les Français sont majoritairement favorables à la GPA pour les couples hétérosexuels indépendamment de leur penchant idéologique. Les partisans des Républicains sont pourtant les moins enthousiastes (59%), et les sympathisants EELV et les personnes ne revendiquant aucune proximité politique sont 76% à soutenir la mesure.
Par ailleurs, pour la première fois dans ce sondage, les catholiques pratiquants sont une majorité (52%) à approuver l’autorisation de la GPA.
Ce niveau de soutien semble peu corréler avec le fait qu’aucun des candidats actuels à la magistrature suprême n’a intégré la légalisation de la GPA à son programme. Qui plus est, certains candidats, tels que Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI), ont publiquement exprimé leur opposition à cette mesure.

"Un sujet trop clivant"

Contacté par Sputnik, le porte-parole de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), Nicolas Faget, a expliqué que la GPA était "un sujet trop clivant pour une élection si polarisée".
"Elle peut faire perdre un débat ou une crédibilité sur le sujet, comme c'est arrivé à Christiane Taubira lors d'une émission en direct sur France 5. En outre, la GPA concerne tellement peu d'électeurs que le sujet ne vaut pas tant de risques", a fait valoir le porte-parole.
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