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Affaire Valieva
La jeune patineuse artistique russe Kamila Valieva se trouve au coeur d'une affaire de dopage aux Jeux olympiques de Pékin.

Le Washington Post défend Valieva et critique le système de contrôle antidopage

© Sputnik . Alexandre Vilf / Accéder à la base multimédiaKamila Valieva lors d'une séance d'entraînement aux JO de Pékin, le 12 février 2022
Kamila Valieva lors d'une séance d'entraînement aux JO de Pékin, le 12 février 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 12.02.2022
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Le cas de Kamila Valieva émeut jusqu’aux États-Unis. La patineuse russe, contrôlée positive à un médicament dont les effets sur les performances sportives restent à prouver, a été défendue dans un éditorial du Washington Post.
Les débats autour du contrôle antidopage de Kamila Valieva agitent les rédactions Outre-Atlantique. La patineuse russe de 15 ans est toujours dans l’expectative, après l’annonce d’un contrôle positif à la trimétazidine réalisé en décembre dernier.
Une annonce au timing intriguant, puisqu’elle est survenue après la victoire de l’athlète dans l’épreuve de patinage par équipe des Jeux olympiques de Pékin.
Récemment vue en pleurs dans les bras de son entraîneur, la jeune athlète a reçu le soutien inattendu du Washington Post. Dans un éditorial au vitriol, la journaliste Sally Jenkins a ainsi critiqué la philosophie du "sévir en cas de doute", prônée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et le Comité international olympique (CIO). Une ligne de conduite rigide qui a abouti à une injustice, selon elle.
"La criminalisation de la virtuose de 15 ans Kamila Valieva est le désastre moral que les pseudo-puritains du mouvement antidopage réclament depuis tant d’années, avec leur +tolérance zéro+. Cela a conduit à la damnation d'une innocente", écrit ainsi Sally Jenkins dans son article.
La journaliste américaine s’est également étonnée que les résultats positifs n’aient été annoncés qu’au cours des Jeux Olympiques, alors que Kamila Valieva a pu participer aux Championnats de Russie et d’Europe depuis décembre. Un timing qui est peut-être la conséquence d’une politisation à l’œuvre dans le patinage artistique, insinue la journaliste.
L’éditorialiste s’en est également prise au système de contrôles des échantillons, critiquant une procédure inefficace et concluant qu’aucun élément ne permettait d’incriminer Kamila Valieva.

Le quadruple saut puis la tourmente

Très attendue après son titre au Championnat d’Europe, Kamila Valieva avait commencé ses Jeux Olympiques de la meilleure des manières, en remportant l’épreuve par équipe, le 7 février. L’adolescente avait surtout réussi un historique quadruple saut, devenant la première femme à réaliser une pareille figure aux J.O.
Mais le lendemain, l’Agence internationale de contrôle (ITA) a confirmé un contrôle positif, remontant au 25 décembre. Des traces de trimétazidine auraient été détectées, un médicament souvent utilisé contre les angines de poitrine, mais dont les effets sur les performances sportives restent à prouver, comme l’expliquait récemment à Sputnik le cardiologue Valéry Sadovoï.
Kamila Valieva, lors des Jeux olympiques d'hiver à Pékin 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 12.02.2022
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Temporairement suspendue, la patineuse russe a finalement pu reprendre les entraînements sur la glace chinoise, mais est apparue très marquée, tombant dans les bras de son entraîneur Eteri Tutberidze.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) doit désormais se prononcer sur l’avenir à court terme de la patineuse durant ces J.O. L’instance doit rendre son verdict le 14 février, soit la veille de l’épreuve individuelle, pour laquelle Kamila Valieva part favorite. Sa médaille d’or obtenue par équipe reste également en suspens.
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