Joe Biden épinglé pour sa "fanfaronnade déraisonnable" au sujet de la Russie et de l’Ukraine

© REUTERS / KEVIN LAMARQUEPrésident des États-Unis Joe Biden dans la Maison-Blanche
Président des États-Unis Joe Biden dans la Maison-Blanche - Sputnik Afrique, 1920, 13.02.2022
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Le Président US a été étrillé pour ses démarches concernant l’Ukraine qui risquent de déboucher sur une guerre entre Moscou et Washington et où les États-Unis ont peu de chances de vaincre, selon Fox News. Biden a aussi été accusé par un politologue de relayer des intox sur l’"invasion de l’Ukraine" afin de bloquer le Nord Stream 2.
Tandis que Washington ne cesse d’accuser sans fondements la Russie de préparer une invasion de l’Ukraine et de soutenir Kiev, certains médias américains commencent à mettre en doute la cohérence de ces démarches et déclarations.
Cela fait déjà plusieurs semaines que l’attaque est "imminente", selon les États-Unis qui avancent de nouvelles dates, une fois les précédentes passées. Les dernières prévisions faites par les responsables, dont le Président Biden et relayées par la presse américaine, tombent sur la semaine prochaine, à partir du 15 février. Sans aucunes preuves, comme toujours.

Conflit russo-américain?

Analysant la situation, un éditorialiste de Fox News a supposé que le comportement des autorités américaines pourrait entraîner les États-Unis dans un conflit militaire avec la Russie, avec des objectifs flous et peu de chances de réussir.
"On s’interroge si la fanfaronnade déraisonnable de l’administration Biden, d’ailleurs elle est vraiment déraisonnable, vaut les risques créés", a lancé l’animateur Tucker Carlson.
Il a rappelé que la Russie disposait d’armes nucléaires et de forces armées dont le nombre dépasse les pays contre lesquels les États-Unis ont fait la guerre pendant ces 50 dernières années.
"Combattre la Russie, ce n’est pas la même chose que bombarder Mouammar Kadhafi à l’aide de drones. Une telle opposition peut rapidement dégénérer. Du côté américain, ce seraient les mêmes commandants qui n’ont pu battre les talibans*", a précisé M.Carlson.

Les éventuelles raisons

Les doutes planent sur la possibilité de rendre les États-Unis "plus forts et riches" par cette éventuelle guerre, avance l’éditorialiste. Il remet également en cause le présumé danger que la Russie représente pour l’Europe, que Washington se propose de défendre tandis que le Vieux Continent n’annonce pas être en danger.
De cela découle l’hypothèse que Joe Biden détourne l’attention de ses concitoyens de "catastrophes politiques intérieures":
"Peut-être que la mission de protéger l’Europe occidentale de la Russie n’est qu’un prétexte, alors que nous cherchons à atteindre d’autres buts cachés pour la population américaine?".

Une intox sur l’invasion

Emboîtant le pas aux autorités russes qui réfutent fermement les accusations sur une guerre, un politologue du Colorado Collège estime que Washington relaie des désinformations pour ses propres intérêts. Selon lui, les autorités ont pris le relais des médias à l’origine de cette peur pour l’utiliser comme un instrument de pression.
Cela a ainsi "apporté de grands avantages aux faucons", écrit David Hendrickson dans un article du National Interest. En premier lieu, ceux qui s’intéressent au GNL ont fait des progrès considérables dans leur campagne pour empêcher le lancement du gazoduc Nord Stream 2".
Puis, les déploiements de troupes accrus en Europe de l'Est et les ventes d'armes à l'Ukraine satisfont les intérêts du complexe militaro-industriel américain. Enfin, la coalition anti-russe, qui s'inspire autant de l'inimitié idéologique pure que de tout ce qui ressemble à l'intérêt personnel, a avancé ses pions pour obtenir l'autorisation légale du Congrès d'imposer une fermeture totale des relations avec la Russie, conclut-il.
"La guerre inventée par les services de renseignement américains est du non-sens", a tranché le politologue.

Kiev écarte la menace

Autant le ton de Washington monte, autant Kiev se montre moins inquiet. Fin janvier, le Président ukrainien a minimisé la menace "imminente" russe, lors d’échanges téléphoniques avec Joe Biden. Plus tard, il a appelé ses citoyens à ne pas paniquer devant ce genre de déclarations.
En réaction à la récente publication de Politico qui cite le 16 février comme date de l’invasion annoncée par le chef de l’État américain à ses alliés occidentaux, Volodymyr Zelensky a demandé à ce qu’on lui transmette les preuves.
Il a également souligné la présence de "trop nombreuses informations sur une guerre à grande échelle" dans les médias, alors que les données fournies par divers services de renseignement sont disparates.
"Toute information qui favorise la panique ne nous aide pas", a-t-il tranché.
*Organisation sous sanctions de l'Onu pour activités terroristes
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