Les Suisses refusent d'interdire les tests cliniques sur les animaux

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Souris de laboratoire - Sputnik Afrique, 1920, 14.02.2022
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Les Suisse ont largement rejeté dimanche, par voie de référendum, un projet visant à interdire les essais cliniques sur les animaux et les humains, dans ce pays où l'industrie pharmaceutique pèse lourd.
Le projet, dit " initiative pour l’interdiction de l’expérimentation animale " voulait aussi proscrire l'importation de médicaments testés sur des animaux. Il n'a récolté que 20,9% des voix, selon les résultats publiés dimanche.
Tous les cantons ont massivement rejeté le texte. Le Tessin, avec 68,5%, a été le seul à passer sous la barre des 70% de non.
A Genève, l'initiative n'a récolté que 24% des voix. Le même scénario s'est rapidement dessiné à Vaud (18,4% de oui), Fribourg (20,7%), Neuchâtel (22,4%) et en Valais (18,6%).
A Zurich, l'initiative a été rejetée à 79,7%, à Bâle-Ville par 80%, à Berne par 78,8%.
Au total, seul un demi-million d'électeurs a glissé un bulletin favorable. Le camp du non a, lui, réuni 1,89 million de votes. La participation s'est élevée à 43,6% des votants.
En 40 ans, c'était la cinquième fois que le peuple suisse se prononçait sur cette question. Le texte visait à interdire les expérimentations sur les animaux et les humains, ainsi que l'importation de nouveaux médicaments développés par ce biais.
Selon les partisans du projet, la majorité des substances médicales qui semblaient prometteuses lors des tests sur des animaux échouent dans les essais sur l'être humain, car jugées trop dangereuses ou inefficaces. Suffisamment d'alternatives scientifiques crédibles existent pour se passer complètement des animaux, estiment-ils.
Pour les opposant, l'initiative n'aurait plus permis de développer des médicaments recourant à l'expérimentation animale, par exemple contre le cancer ou pour des vaccins comme celui contre le Covid-19.
Le Conseil fédéral (gouvernement) a brandi l'argument économique, estimant qu'en cas d'acceptation, la compétitivité de toute la place pharmaceutique suisse s'en trouverait affaiblie. Et la Suisse a déjà une des législations les plus strictes au monde dans le domaine, a-t-il affirmé.
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