- Sputnik Afrique, 1920
Crise ukrainienne 2021
Les tensions sont montées entre la Russie et l'Ukraine fin 2021 sur fond de mouvements d’unités militaires dans le sud de la Russie.

Pour Le Drian, il n'y a "plus de règles" de sécurité européenne

© AP Photo / Eraldo PeresJean-Yves Le Drian, ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères
Jean-Yves Le Drian, ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 17.02.2022
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Il n'y a "plus de règles" concernant la sécurité européenne parce que les pactes de contrôle des armements sont devenus "presque obsolètes ou non pertinents", estime le ministre des Affaires étrangères, insistant sur une reconnaissance russe des préoccupations de l'UE en matière de sécurité dans le contexte de la crise ukrainienne.
L’Europe a besoin de moderniser ses pactes de contrôle des armements, allant de celui des missiles nucléaires à portée intermédiaire à la transparence sur les mouvements des forces militaires, a déclaré le 16 février Jean-Yves Le Drian au Financial Times. Selon ses propos traduits de l'anglais, il n’y a "plus de règles" concernant la sécurité et la stabilité européenne.
Une constatation réitérée par le ministre devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, toujours le 16 février:

"Il n’y a plus de règles et nous avons tous besoin de règles de sécurité. Nous sommes disposé à parler dans les instances qu’il convient de définir avec la Russie".

Le Drian juge que la Russie doit reconnaître que l'UE a également des préoccupations en matière de sécurité.

"S'il y a une demande de stabilité, de garanties de la part de la Russie, il y a aussi une demande de stabilité et de garanties de notre côté. L'Europe a besoin de garanties de sécurité et de stabilité. Nous sommes prêts à en parler, à propos de tout", a exposé le chef de la diplomatie française auprès du quotidien britannique.

Toujours le 16 février, devant une commission du Sénat, Le Drian a ajouté que "dans le paquet de la nécessité d’un nouvel ordre sécuritaire en Europe il y a aussi la question cyber qui n’existait pas dans les discussions à la fin du siècle dernier [...]. C’est dans l’intérêt de tout le monde, y compris de la Russie".

Retrait des troupes aux frontières

Par ailleurs, auprès du Financial Times, le ministre a montré un optimisme prudent face au retrait partiel des troupes russes à la frontière ukrainienne: "Si ces signes sont vérifiés, c'est un petit début. Mais nous devrons voir comment se terminent les exercices militaires en Biélorussie, par exemple, comment se terminent les exercices militaires en mer Noire et près des frontières ukrainiennes. Tout cela fait partie de la désescalade".
"C’est mieux que rien", a-t-il poursuivi devant les sénateurs, mais il reste à clarifier s’il s’agit d’une rotation ou d’un retrait.

"Je suis comme saint Thomas, j'aimerais bien le croire, mais nous avons besoin devoir des actions concrètes", a-t-il conclu auprès du Financial Times.

Jean-Yves Le Drian s’est montré un peu moins optimiste devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. "Aujourd’hui la paix est arrivé uniquement par des inflexions. Il y a toujours autant de forces et les manœuvres se poursuivent", a-t-il souligné, reprenant sa constatation d’il y a quelques semaines: "toutes les conditions sont réunies pour une opération d’intervention massive des forces russes sur l’Ukraine".
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