La vice-Première ministre canadienne s’exprime en russe sur l’Ukraine

© REUTERS / Chris WattieChrystia Freeland, vice-Premiére ministre canadienne
Chrystia Freeland, vice-Premiére ministre canadienne - Sputnik Afrique, 1920, 25.02.2022
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La vice-Première ministre canadienne a prononcé quelques mots dans la langue de Pouchkine, pour parler de la crise à l’est. Elle a adressé un message au peuple russe et à la communauté canado-ukrainienne.
Les réactions internationales continuent de s’enchaîner suite à l’opération spéciale russe en Ukraine. Après les États-Unis et l’UE, c’est au tour du Canada d’annoncer une vague de sanctions antirusses, visant particulièrement des banques et des personnalités politiques.
Des annonces qui ont été suivies par une prise de parole assez insolite de Chrystia Freeland, la vice-Première ministre canadienne. La responsable a en effet choisi de s’exprimer dans la langue de Pouchkine pour adresser un message au peuple russe.
"Et à mes amis en Russie, je veux dire directement et clairement: notre querelle n'est pas avec le peuple russe, mais avec le président Poutine et ceux qui l'entourent et le soutiennent, ceux qui ont fait le choix sanglant d'attaquer un pays démocratique souverain", a-t-elle ainsi déclaré en russe en conférence de presse.
Celle qui est aussi ministre des Finances a également eu quelques mots pour la communauté canado-ukrainienne. "L’Ukraine n’est pas encore morte", a-t-elle ainsi lâché, cette fois-ci en ukrainien.
Cette aisance à naviguer entre les langues n’a cependant rien d’étonnant, puisque Chrystia Freeland a longtemps séjourné en Russie et Ukraine, dont une partie de sa famille est originaire.
Dans les années 1990, son activisme pour l’indépendance de l’Ukraine, alors sous contrôle soviétique, avait d’ailleurs attiré l’attention du KGB. Le service de sécurité l’avait même placée sous surveillance, lui attribuant le nom de code de "Frida", comme le rappelait récemment The Globe and Mail.

Cascade de sanctions

Avant l’allocution de Chrystia Freeland, les autorités canadiennes avaient annoncé un paquet de sanctions antirusses, annulant en particulier tous les permis d’exportations vers la Russie. Le secteur minier et celui de l’aérospatial sont notamment visés. Des sanctions qui devraient représenter un impact de 700 millions de dollars.
Ce 24 février, Joe Biden avait également approuvé une nouvelle série de sanctions antirusses. Celles-ci prévoient de restreindre les transactions en dollars pour plusieurs banques russes, même si la menace d’un bannissement du système SWIFT reste pour l’heure hypothétique. Certaines importations technologiques de la Russie sont également ciblées. Des sanctions qui se veulent "dévastatrices", comme l’avait affirmé le Président américain sur Twitter.
Selon NBC News, le chef d’État américain s’est également vu présenter plusieurs plans permettant aux États-Unis de mener des cyberattaques massives, afin de contrarier l’opération spéciale russe en Ukraine.
Côté européen, le train des sanctions s’est également mis en branle. Là encore, les importations technologiques russes sont dans le viseur, ainsi que l’accès de la Russie aux capitaux européens. Il s’agit du paquet de sanctions le "plus sévère jamais mis en œuvre " par l'UE, a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
L’Allemagne a pour sa part décidé de suspendre la certification du Nord Stream 2, qui ne devrait pas être mis en service à moyen terme. Les États-Unis n’ont pas tardé à mettre leurs pas dans ceux de Berlin, sanctionnant également l’opérateur du gazoduc.
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