Le pétrole atteint des records plus vus depuis dix ans

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Extraction de pétrole - Sputnik Afrique, 1920, 03.03.2022
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Les cours du pétrole n’en finissent plus de flamber dans le sillage des hostilités en Ukraine. Les contrats à termes sur le Brent et le WTI flirtent avec des niveaux plus vus depuis dix ans.
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Alors que la plupart des bourses européennes continuent à naviguer à vue après une chute libre fin février, les cours du pétrole poursuivent pour leur part leur envolée. Ce 3 mars, les contrats à terme pour mai sur le baril de Brent ont atteint 118,22 dollars, selon l’ICE Futures de Londres. Un plus haut depuis février 2013. Les cours sont ensuite légèrement retombés, vers 117 dollars.
Même refrain pour le pétrole nord-américain, puisque le baril de WTI a touché les 114, 70 dollars, toujours sur les contrats à terme de mai 2022. Il efface ainsi un record vieux de plus de 13 ans.
Les observateurs s’attendent désormais à ce que les envolées continuent, jusqu’à peut-être franchir la barre historique des 150 dollars. La flambée n’est pas seulement liée au contexte géopolitique, mais aussi à la reprise économique post-pandémique, comme l’expliquait récemment à CNBC John Driscoll, directeur de JTD Energy Services.
"Il existe un scénario dans lequel nous pourrions dépasser les 120, voire les 150 dollars […]. Le marché est dans ce que nous appelons un déport, qui donne une prime à tout pétrole physique disponible rapidement. Nous sentons que la demande est sur le point de se redresser et nous examinons les pénuries d’approvisionnement", précisait l’expert auprès de la chaîne américaine.

Menaces sur les exportations russes

Au-delà de l’augmentation de la demande, c’est l’épée de Damoclès pesant sur le pétrole russe qui inquiète les marchés.
Le pays est en effet le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde et le secteur a d’ailleurs été jusqu’ici relativement épargné par les sanctions. Les banques russes liées aux hydrocarbures, comme Gazprombank, n’ont par exemple pas été bannies du système SWIFT.
Mais certains pays commencent à hausser le ton. Au Canada, Justin Trudeau a annoncé interdire les importations de pétrole brut russe. Washington, qui prenait jusqu’à présent des pincettes avec les énergies russes, pourrait s’engager dans la même voie. "Rien n’est exclu", a déclaré Joe Biden à propos d’un blocage des importations, ce 2 mars. Des sanctions ont aussi été prises contre le secteur du raffinage.
Malgré ces craintes, les producteurs de pétrole de l'Opep+ s’en tiennent à leur ligne directrice. L’organisation continuera de maintenir une hausse modeste de 400.000 barils par jour en avril, comme elle le fait désormais depuis plusieurs mois.
Toujours ce 2 mars, les cours du gaz ont également atteint des sommets historiques. Plusieurs compagnies gazières européennes ont décidé de retirer leurs billes en Russie, alors que Berlin a suspendu la certification du Nord Stream 2.
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