"La dernière chance de Kiev" : un colonel américain affirme que le temps presse pour l’Ukraine

L’Ukraine voit ses chances de négociations s’amenuiser avec l’avancée des troupes russes et le durcissement de la crise énergétique, estime le colonel américain Doug Macgregor. L’attitude de certains pays européens vis-à-vis de Moscou pourrait commencer à changer.

La balle est dans le camp de Kiev, mais n’y resterait peut-être plus très longtemps, à en croire le colonel américain Douglas McGregor, ancien conseiller du secrétaire à la Défense, qui s’est exprimé à la chaîne YouTube Judging Freedom.

"C’est la dernière opportunité pour Kiev de négocier pour mettre fin au conflit. Même si Moscou ne s'attend probablement à rien de ce genre, puisque Washington et ses alliés à Londres ont clairement fait savoir qu’ils ne supporteraient aucune négociation", a ainsi déclaré le colonel McGregor.

Avec la crise énergétique qui frappe l’Europe, l’Ukraine pourrait en particulier voir le soutien des Vingt-Sept s’effriter.

L’Allemagne au bord du gouffre

Le colonel insiste notamment sur le cas de l’Allemagne, dépendante du gaz russe, qui se trouve désormais dans une situation critique. Il affirme que le gouvernement d’Olaf Scholz se trouvera chahuté et pourrait même sauter avant la fin de l’année, si la pénurie s’accentue.

Un nouveau gouvernement sera alors forcé de changer sa position vis-à-vis de Moscou, et de pousser aux négociations.

Depuis le début du conflit, plusieurs tentatives de pourparlers ont eu lieu. La dernière réunion entre Russes et Ukrainiens a eu lieu fin mars, à Istanbul. Les récents traités sur l’exportation des céréales ukrainiennes ont aussi été salués par les observateurs comme un pas dans la bonne direction.