Manne du pétrole: l’Algérie va augmenter les salaires et l’allocation chômage

La promesse d’augmenter les salaires et l’allocation sera tenue, a réaffirmé le Président Abdelmadjid Tebboune. L’État peut compter sur les recettes liées aux hydrocarbures, en cette période de crise énergétique.

Alors que la demande énergétique explose dans le sillage du conflit ukrainien, notamment en Europe, l’Algérie capitalise sur ses hydrocarbures. Le Président Abdelmadjid Tebboune a ainsi confirmé que les rentrées d’argent seraient suffisantes pour augmenter les salaires et l’allocation chômage, fixée à 13.000 dinars par mois en mars dernier.

"Puisqu’il y a des recettes supplémentaires cette année, je m’engage à augmenter les salaires, et même l’allocation chômage", a ainsi déclaré le chef de l’État lors d’une entrevue avec les représentants des médias nationaux.

Le dirigeant entend ainsi tenir une promesse faite en avril dernier, lorsqu’il avait déclaré qu’une telle augmentation serait conditionnée aux "résultats définitifs des recettes nationales".

La manne pétrolière

Les recettes des exportations d’hydrocarbures devraient finalement atteindre des sommets en 2022 pour l’Algérie. Sonatrach, le géant pétrolier détenu par l’État, estime que 50 milliards de dollars devraient rentrer dans les caisses, alors que le FMI va encore plus loin, tablant sur 58 milliards de dollars de recette.

Alger profite à plein de l’envolée des cours du pétrole et des sanctions européennes contre l’or noir russe. L’ancien président du conseil italien, Mario Draghi, s’était notamment rendu en Algérie pour signer un nouvel accord le18 juillet, peu avant la chute de son gouvernement.

Fin juillet, le pays des fennecs s’est également entendu avec le Nigeria et le Niger sur un projet de gazoduc transsaharien qui permettra de transporter du gaz nigérian vers l'Europe.