Au Tchad, pas d’essence, pas de bière

Le manque d’essence serait à l’origine de la pénurie de bière à laquelle le Tchad est confronté depuis près d’un mois. Les détaillants et les bars doivent se fournir au Cameroun.

Alors que la pénurie de bière affecte durement l’économie tchadienne et les consommateurs depuis près d’un mois, les Brasseries du Tchad (BDT) tardent à en livrer les explications.

Les raisons ont été fournies à la DW par un importateur de bière et partenaire des BDT: une pénurie de carburant à N’Djamena qui a contraint le brasseur national à réduire sa production.

"Les Brasseries du Tchad disent qu’ils n’ont pas assez de carburant pour pouvoir faire tourner leurs groupes électrogènes. Et au Tchad, nous avons un problème d’énergie. Souvent, on ne peut que travailler avec les groupes. Dès lors qu’il y a pénurie de carburant, les Brasseries du Tchad aussi ne s’en sortent pas. Ils sont obligés de réduire la production."

Des pertes pour l’économie

Pour faire face au manque de bière, les propriétaires des débits de boissons tchadiens sont contraints d’aller jusqu’à Kousseri, ville de l’Extême-Nord-Cameroun. Pour les bouteilles de bière de 65cl les prix sont passés de 850 francs CFA (le prix le plus élevé) à 1.000 voire 1.500 francs CFA.

Pour le Tchad, c’est un manque à gagner, car l’argent va plutôt au Cameroun. Pour les acteurs du secteur, c’est la nécessité de mettre en congés techniques des serveurs et gérants.