Le Pentagone entre en jeu en Afrique l’expliquant par des "risques" venant de Pékin et Moscou

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Pentagone, images d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 08.08.2022
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La Maison Blanche a présenté la nouvelle Stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne où elle ne cache pas ses intentions d’y renforcer sa présence en matière de sécurité et l’explique par une influence "négative" de Pékin et Moscou sur le continent.
Dans leur nouvelle stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne, dévoilée ce 8 août par la Maison Blanche, les États-Unis qualifient cette partie du continent de "critique" pour leurs "priorités globales" et évoquent des "risques" que la Chine et de la Russie présentent en Afrique.
"Conformément à la Stratégie de défense nationale de 2022, le département de la Défense s’engagera avec des partenaires africains pour exposer et mettre en évidence les risques d’activités négatives de la Chine et de la Russie en Afrique", déclarent les États-Unis, promettant de "développer la coopération en matière de défense avec des partenaires stratégiques qui partagent" les valeurs américaines.
Pour le développement de sa coopération avec 48 pays au Sud du Sahara, Washington se fixe quatre objectifs sur les cinq ans à venir. Il voudrait notamment "favoriser l’ouverture et les sociétés ouvertes", "offrir des dividendes démocratiques et de sécurité", "accélérer la reprise après la pandémie et les perspectives économiques" et finalement "soutenir la conservation, l’adaptation climatique et la transition énergétique juste".
La réalisation de cette stratégie est censée permettre d’"intégrer davantage l’Afrique dans la construction" d’un "avenir commun" avec les États-Unis.
La Maison-Blanche affirme que les Américains s’efforcent d’améliorer la vie des Africains au Sud du Sahara, alors que les Chinois et les Russes auraient des buts opposés et menaceraient le continent.

À l’Afrique de choisir ses amis

La manière dont Washington décrit le rôle de la Russie en Afrique à travers cette nouvelle stratégie confirme des déclarations récentes de la diplomatie russe. Fin juillet, Dmitri Polianski, ambassadeur russe adjoint à l'Onu, a signalé que les accusations infondées de l’Occident contre les activités de la Russie en Afrique n’étaient que "des tentatives évidentes et peu convaincantes de monter les pays du continent" contre Moscou.
Le diplomate russe, qui s’exprimait quelques jours après la visite du ministre russe des Affaires étrangères en Afrique, a noté que les Africains pouvaient eux-mêmes comprendre quels pays ont historiquement mérité leur confiance et leur amitié.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est rendu en Égypte, au Congo, en Ouganda et en Éthiopie du 23 au 27 juillet. Ses entretiens avec les dirigeants de ces pays ont porté sur le développement des échanges commerciaux, le commerce des céréales, de produits alimentaires, de l’énergie, ainsi que sur le dialogue politique et la coopération en matière de défense.
M.Lavrov a déclaré que les pays africains comprenaient les causes profondes de la situation actuelle sur la scène internationale où l'Occident essaie "de s'accrocher à la perspective insaisissable d'un monde unipolaire".
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