Les parlementaires russes appellent la communauté internationale à prendre pleinement en compte les résultats des référendum sur l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, républiques, ayant proclamé leur indépendance de la Géorgie. C’est que stipulent les déclarations, adoptées aujourd’hui par la chambre basse du parlement de Russie.
Les parlementaires russes attribuent la responsabilité de la dégradation de la situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud aux autorités géorgiennes qui ne peuvent et visiblement ne veulent pas établir un dialogue civilisé avec les autorités et les habitants de ces républiques. La Géorgie n’est pas en mesure de garantir les droits politiques, économiques et sociaux et la sécurité des républiques non-reconnues, qu’elle a menacées plusieurs fois de violence. Nous vous rappelons que le référendum sur l’indépendance a eu lieu en Abkhazie en 1999 et en Ossétie du Sud le 12 novembre dernier. La majorité des habitants des deux républiques s’est prononcée pour l’indépendance. Les parlementaires russes pensent que la Russie devait construire sa politique compte tenu de la libre expression de la volonté des peuples d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Ecoutons le député de la Douma d’Etat Konstantin Zatouline, directeur de l’Institut des pays de la CEI.
Je soutiens l’adoption de ce document, mais il ne met pas encore un point final dans la question de la reconnaissance ou de la non-reconnaissance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Ce n’est qu’un examen préalable. Nous avons eu assez de temps — 15 ans – pour voir que les républiques dites non-reconnues sont une réalité. Ils ont tous les attributs d’Etats à part entière, et cette question devait naturellement surgir tôt ou tard. Je pense que la reconnaissance de ces républiques n’est pas bien loin. C’est mon opinion personnelle, a déclaré Konstantin Zatouline.
Un meeting populaire a eu lieu aujourd’hui à Soukhoumi, capitale de l’Abkhazie. Ses participants ont invité la Russie, les Nations Unies et la communauté mondiale à reconnaître l’indépendance de leur république. Les tentatives de replacer l’Abkhazie sous la juridiction de la Géorgie n’ont pas de perspectives. Revenir au passé, c’est revenir aux violations massives des droits du peuple abkhaze et à la guerre. L’Abkhazie et la Géorgie ne peuvent exister que comme deux Etats indépendants et égaux en droits, souligne le document.
