LE DEPART OFFICIEL DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE EN FRANCE

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Et maintenant un commentaire de Valentin Dvinine. Lundi, le 9 avril, la campagne présidentielle a été lancée officiellement, écrit notre observateur. Près des 85 mille bureaux de vote ont été collées des affiches de grandeur identique des 12 candidats enregistrés.
Et maintenant un commentaire de Valentin Dvinine. Lundi, le 9 avril, la campagne présidentielle a été lancée officiellement, écrit notre observateur. Près des 85 mille bureaux de vote ont été collées des affiches de grandeur identique des 12 candidats enregistrés. Et chacun d’eux dispose d’un temps égal pour exposer son programme à la télévision et à la radio publiques.
Formellement cela doit assurer des chances égales à tous les prétendants à la présidence française. Mais en réalité leurs chances sont différentes. Et cela est devenu évident bien avant le départ de la dernière étape, officielle, de la campagne électorale.
Depuis plusieurs mois, poursuit notre observateur, les médias français publient régulièrement les résultats des sondages sur, d’abord, des prétendants en puissance, puis des candidats confirmés par divers partis et mouvements. Il apparaît de tous ces sondages que vers le départ de l’étape officielle de la course présidentielle quatre personnes seulement ont des chances réelles de passer par le premier tour de l’élection le 22 avril. Le premier est le leader du parti au pouvoir « Union pour un Mouvement Populaire » (UMP), jusqu’à récemment le ministre de l’Intérieur de France Nicolas Sarkozy. Pratiquement aucun des analystes ne doute qu’il passera au second tour. Après lui, à en juger d’après l’importance des intentions de vote, viennent : la candidate du Parti socialiste, principale formation d’opposition, Ségolène Royal ; le président de l’« Union pour la Démocratie Française » (UDF) centriste, ancien ministre François Bayrou ; et enfin, Jean-Marie Le Pen, chef du parti d’extrême droite le « Front national ». Il est vrai que ce dernier, de l’avis général, ne peut pas compter passer au second tour, comme il l’a réussi aux élections présidentielles de 2002. Mais le nombre croissant des intentions de vote en faveur de M.Le Pen, montré par les sondages, indique que le leader de l’extrême droite française est capable de brouiller les cartes à d’autres prétendants réels pour ce qui est de passer au second tour. Et à ce jour cela semble être la principale intrigue de la course présidentielle.
Il faut dire, écrit Valentin Dvinine, que selon les résultats des sondages et les prévisions de la plupart des analystes, l’issue de l’élection présidentielle en France dépend directement de la figure de l’adversaire de Nicolas Sarkozy au deuxième tour, qui aura lieu le 6 mai. Tout porte à croire qu’en cas où la candidate de la gauche Ségolène Royal réussit de passer par la barrière du premier tour, au second c’est Nicolas Sarkozy qui aura le dessus. Mais si c’est le centriste François Bayrou qui passe au second tour, c’est lui précisément qui va, probablement, devenir le nouveau maître de l’Elysée, et non Nicolas Sarkozy, candidat de la droite majoritaire au pouvoir.
Les études sociologiques effectuées avant l’ultime étape de la campagne présidentielle, commencée cette semaine, indiquent une certaine baisse de la popularité de Ségolène Royal auprès des électeurs. Avant tout, pour avoir mal formulé son projet de résorption du chômage, appelé « Contrat Première Chance », ce qui rappelle trop le projet du gouvernement de Dominique Villepin « Contrat première embauche », ayant suscité critiques et mécontentement, surtout de la part des jeunes.
Dans le même temps, poursuit notre observateur, François Bayrou gagne des points. Et les résultats des récents sondages l’accréditent de 21 % des intentions de vote, ce qui le rapproche de près de celles pour Ségolène Royal. Je pense qu’ici a joué aussi le pronostic d’une possible défaite de Nicolas Sarkozy s’il affronte au second tour le centriste, et non la candidate des socialistes. Il est bien possible qu’une partie des électeurs, votant traditionnellement à gauche, préférera dans une telle situation de choisir François Bayrou, afin de barrer la voie au représentant de la droite. On devra de même apprécier la tactique habile de François Bayrou. Sensible à l’aspiration des compatriotes à un changement, il a déclaré dimanche dernier à un meeting que s’il n’était pas élu président, rien ne changerait en France. Il y aura toujours l’appareil du Parti socialiste et l’appareil de l’Union pour un mouvement populaire, l’un au pouvoir, l’autre dans l’opposition, en embuscade, et les problèmes n’avanceront pas ».
D’ailleurs, écrit en conclusion notre observateur, il convient de reconnaître, que toutes ces prévisions et réflexions se basent sur des données ne reflétant pas, loin de là, les états d’esprit de tout le corps électoral français, dénombrant plus de 44 millions de personnes. Avec les pourcentages des intentions de vote pour tel ou tel autre candidat, les mêmes sondages ont établi que quatre sur dix électeurs, c’est-à-dire 18 millions, sont toujours indécis. C’est bien eux qui désigneront, en venant le 22 avril aux urnes, les réels prétendants à la présidence française.

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