La Russie et l’OTAN apprécient différemment le déploiement du système ABM américain en Europe

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La Russie et l’Atlantique-Nord apprécient différemment l’intention des Etats-Unis de déployer les composantes du système de défense ABM en Europe de l’Est. La séance élargie du Conseil Russie-OTAN avec la participation des experts tenue jeudi à Bruxelles le confirme.
La Russie et l’Atlantique-Nord apprécient différemment l’intention des Etats-Unis de déployer les composantes du système de défense ABM en Europe de l’Est. La séance élargie du Conseil Russie-OTAN avec la participation des experts tenue jeudi à Bruxelles le confirme. Les pays alliés n’estiment pas que les projets américains de déploiement des composantes du système ABM sur le territoire tchèque et polonais sont lourds de conséquences négatives, a dit le secrétaire général de l’OTAN Jaap de Hoop Scheffer. La position de la Russie formulée par le représentant russe à l’OTAN Constantine Totski est toute différente :
La Russie ne saurait pas accepter les décisions unilatérales dans le déploiement des composantes américaines des potentiels stratégiques en Europe. La décision adoptée unilatéralement pourrait détruire les principes internationaux et les normes de contrôle des armements, estime Constantine Totski. La Russie ne comprend pas à quoi bon installer le système ABM américain en Pologne et en Tchéquie. La partie américaine l’attribue à la nécessité de protéger les Etats-Unis et l’Europe contre la menace émanant de l’Iran. Or, vu que l’Iran n’a pas et n’aura pas non plus en perspective de missiles balistiques, les arguments américains se présentent peu convaincants. De ce fait, la Russie attend les explications circonstanciées des Etats-Unis.
Plusieurs experts estiment que les préparatifs militaires des Etats-Unis sont dirigés contre la Russie plutôt que contre l’Iran. Il faut rompre l’équilibre des forces dans la région. Les antimissiles américains seront pointés sur les missiles stratégiques russes. Ils seront déployés à proximité immédiate des frontières russes ce qui permettra d’intercepter les missiles russes à l’étape de prise de vitesse.
Dans quelle mesure de tels calculs sont réels ? Il existe des moyens militaires de s’opposer au système antimissile américain. Selon le premier vice-président du gouvernement russe Serguei Ivanov, il est toujours possible de trouver un contre-argument meilleur marché.
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