LE SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE EN FRANCE

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Commentant l’ouverture officielle du second tour de la campagne présidentielle en France, notre observateur Valentin
Commentant l’ouverture officielle du second tour de la campagne présidentielle en France, notre observateur Valentin Dvinine écrit :
Les finalistes du 1ier tour – Nicolas Sarkozy du parti gouvernemental « Union pour un Mouvement Populaire » et Ségolène Royal, candidate du parti socialiste — sont entrés en lice pour les voix des électeurs sans attendre l’ouverture officielle du 2e tour de la campagne. Chacun des prétendants au fauteuil présidentiel fait maintenant la chasse aux électeurs qui ont voté au 1ier tour pour le candidat des centristes François Bayrou, leader de « l’Union pour la démocratie française », ce qui est , somme toute, normal.
Selon les résultats définitifs du 1ier tour du scrutin, François Bayrou a obtenu le 22 avril 18,57% des suffrages, ce qui fait environ 7 millions de personnes. Il est arrivé troisième après Nicolas Sarkozy ( un peu plus de 31% soit près de 11,5 millions d’électeurs) et Ségolène Royal ( près de 26%, soit 9,5 millions d’électeurs).
Le score, obtenu par le candidat des centristes, perturbe la bipolarité traditionnelle de la société française, où la droite et la gauche sont généralement à égalité, poursuit notre observateur. Sans les voix des partisans de François Bayrou, Ségolène Royal ne peut pas compter sur la victoire au second tour du scrutin, même si elle reçoit les suffrages des autres candidats des partis et mouvements de gauche – trotskistes, communistes, verts, altermondialistes et chasseurs, ayant totalisé un peu plus de 11 %. Nicolas Sarkozy ne pourra pas non plus compter sur la majorité absolue des voix au second tour sans le soutien des électeurs, ayant voté pour François Bayrou. D’ailleurs, aucun des candidats éliminés au 1ier tour, y compris les représentants de l’extrême droite – Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen- n’a encore invité à voter pour lui.
Dans cette situation, écrit Valentin Dvinine, c’est au leader des centristes d’arbitrer le 2e tour des présidentielles. Il n’est donc pas surprenant que Ségolène Royal ait sollicité, déjà le 24 avril, le soutien de son rival d’hier François Bayrou, ayant promis – en cas de son élection – d’inclure dans le futur gouvernement des représentants de l’UDF. Parlant le même jour au cours d’un meeting, Nicolas Sarkozy a souhaité la bienvenue au représentants des centristes.
Conscient de son rôle, François Bayrou, devenu à la surprise générale le leader de la 3e force politique de France, a déclaré au cours de sa conférence de presse du 25 avril qu’il n’avait pas l’intention de donner de consignes de vote à ses partisans. Bien que, d’après les dernières informations des médias, il n’a pas refusé de rencontrer Ségolène Royal.
Selon les centres français de l’opinion publique, qui travaillent aujourd’hui d’arrache-pied, poursuit notre observateur, le partage des voix des électeurs centristes ne sera pas égal. Ainsi, d’après SOFRES, seulement 25% de ceux qui ont voté pour François Bayrou au 1ier tour pourraient appuyer le candidat de la droite Nicolas Sarkozy, alors que Ségolène Royal aurait, elle, est créditée de 46% des suffrages centristes.
C’est ce qui explique l’attention soutenue pour le deuxième arbitre du Second tour- Jean-Marie Le Pen, leader du Front National d’extrême droite. Par rapport aux résultats qu’il a obtenus aux présidentielles de 2OO2, quand il s’est qualifié pour le deuxième tour du scrutin , Le Pen a subi un échec, n’ayant recueilli que IO,5% des voix. Toutefois, cela représente 3 millions 8OO mille électeurs.
Il est évident, écrit pour conclure Valentin Dvinine, que les compagnons d’idées de Le Pen ne voteront pour la candidate des forces de gauche. Mais l’issue du scrutin dépend aussi du nombre de ceux qui se rendront aux urnes le 6 mai pour appuyer le candidat de la droite. Le Pen n’a pas encore donné de consignes de vote à ses partisans. Il a promis de le faire le 1 mai, pendant la manifestation traditionnelle de son parti, consacrée à Jeanne d’Arc.
Il serait certainement tôt de pronostiquer les résultats définitifs de la lutte pour l’Elysée. Les sondages de ces derniers jours montrent que l’écart entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a été ramené de 5 –6 à 1-2%. Beaucoup dépend aujourd’hui des candidats eux mêmes, surtout des débats télévisés qui les opposeront le 2 mai. Donc, il faut s’armer de patience.
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