L’UE essaie à nouveau de faire adopter le projet de Constitution pour 27 pays européens

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Le sommet des 27 pays européens se tiendra les 21-22 juin à Bruxelles. Les participants examineront le projet de Constitution de l’UE avancé par l’Allemagne présidant actuellement à l’Union. Notre observateur Anatoli Potapov commente les perspectives de l’adoption du document.
Le sommet des 27 pays européens se tiendra les 21-22 juin à Bruxelles. Les participants examineront le projet de Constitution de l’UE avancé par l’Allemagne présidant actuellement à l’Union. Notre observateur Anatoli Potapov commente les perspectives de l’adoption du document.
Il convient de rappeler que le projet de Constitution de l’UE a été décliné en 2005 la France et les Pays-Bas ayant refusé de l’adopter au référendum. La chancelière allemande Angela Merkel voudrait terminer six mois de présidence de l’Allemagne à l’UE par l’adoption du document commun de tous les pays membres. Elle a déclaré : l’UE est faible, il n’y a pas d’unité, elle est désintégrée. Angela Merkel a signalé l’importance du partenariat stratégique avec la Russie pour l’UE.
Or, le document avancé n’a rien à voir avec le projet précédent. L’UE a essayé alors à fonder sur la base de la Constitution une sorte d’un nouvel Etat européen avec ses armoiries, son drapeau et hymne. Maintenant l’initiative allemande est beaucoup plus modeste. Le document est intitulé « La Charte des droits fondamentaux » et doit être adopté par un acte du parlement de chaque membre de l’UE plutôt qu’au référendum. Cette idée doit être examinée dans le 2ème semestre de l’année avec la présidence du Portugal. Le texte du document doit être adopté à la mi-2009. Conformément au nouveau document, la décision commune de l’UE est adoptée si 55% des pays membres à la population constituant 65% de celle de l’UE la soutiennent. Donc, les conditions sont compliquées et contestables. Le président de France insiste sur le maintien de certains aspects importants du projet précédent de Constitution. La Hongrie et la Slovaquie ont déclaré qu’elles ne soutiendraient pas une nouvelle version du document s’il ne contient pas les principales clauses de la Constitution déclinée. Au micro le vice-président du Comité international de la Douma d’Etat Iouli Kvitsinski :
Les Allemands essayeront d’assurer l’adoption du projet par tous les pays membres, dit Iouli Kvitsinski. Les Britanniques s’y opposent résolument vu que toute une série de prérogatives du pouvoir britannique intérieur devraient être transférées à Bruxelles, et les Britanniques n’y sont pas prêts. La Pologne insiste sur les droits plus vastes qui correspondraient à son statut de grande puissance européenne lors de l’adoption des décisions à l’UE. La plupart des pays européens s’opposent à une telle attitude. La Pologne se place dans l’isolement au sein de l’UE, dit pour conclure Iouli Kvitsinski.
Il convient de noter que le chef de la diplomatie allemande Franc-Walter Steinmeier a déclaré que toute l’Europe aurait gagné en cas d’un compromis. La chancelière Angela Merkel a souligné en prenant parfaitement conscience des difficultés dans l’adoption du document que si l’on ne réussit pas à l’adopter, cela ne signifiera pas le déclin de l’Europe.
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