LE MEILLEUR FORMAT DES RELATIONS ENTRE LA RUSSIE ET LES ETATS-UNIS, C’EST LE PARTENARIAT

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« Etats-Unis – Russie : franchir le Rubicon ». Le 23 juillet, le journal « Vremia » (temps) publie un vaste article du président du Conseil sur les relations internationales des Etats-Unis Richard Haas qui porte ce nom. Notre observateur politique Victor Enikeev donne son avis là-dessus.
« Etats-Unis – Russie : franchir le Rubicon ». Le 23 juillet, le journal « Vremia » (temps) publie un vaste article du président du Conseil sur les relations internationales des Etats-Unis Richard Haas qui porte ce nom. Notre observateur politique Victor Enikeev donne son avis là-dessus.
Le nom de l’article sous-entend que la Russie et les Etats-Unis n’ont pas encore passé un point de non-retour aux temps de guerre froide. La thèse est assez contestable. Les leaders de nos pays trouvent que ce développement des événements est impossible. Il n’y a pas de raison fondamentale pour cela.
Il est clair que le meilleur format des relations entre la Russie et les Etats-Unis, c’est le partenariat. Nos pays ont besoin l’un de l’autre dans une lutte commune contre le terrorisme, la prolifération des ADM et pour le règlement des conflits régionaux. Il y a aussi les problèmes de famine, de misère, d’épidémies, des sinistres et d’autres menaces et défis globaux.
Mais, comme disait le président Ronald Reagan, pour danser un tango, il faut deux personnes. Les Etats-Unis veulent tout faire dans l’arène internationale tous seuls, ignorant les lois internationales. Regardons ce qui se passe en Irak. L’auteur la traite d’erreur. Mais il dit tout de suite que le recours à la force par les Etats-Unis contre d’autres états n’inquiète pas la plupart des pays. En réalité, c’est l’inverse. Les sondages montrent que les gens dans divers coins du monde trouvent que la politique étrangère américaine est une menace principale à la paix. Et les projets américains de déployer de bouclier antimissile en Pologne et en Tchéquie !
Pour un article américain, le texte de Haas est écrit dans un ton bienveillant à l’égard de Russie. On ne peut que se réjouir de l’idée de créer un « concert des nations ». Mais Richard Haas veut que les Etats-Unis y soient chef d’orchestre et premier violon. Voilà pourquoi il recommande à la Russie de revoir sa position sur la souveraineté, ne plus la juger immuable, ne pas regretter le fait que les Etats-Unis ne s’en tiennent pas toujours à la souveraineté des autres pays. Sa déclaration que les pays n’ont pas tous droit à l’autodétermination est une tentative de justifier les efforts des Etats-Unis et de l’Occident de séparer le Kosovo de Serbie. Le chef du MAE de Russie Sergei Lavrov a rappelé récemment que le droit international et la Charte de l’ONU ne permettent pas de violer la souveraineté d’un état. On peut y ajouter – ni le changement des frontières nationales en faveur de certaines ethnies et au détriment des autres.
Aucun « concert des nations » n’aura lieu tant que les Etats-Unis agissent dans le monde de façon égoïste, unilatérale, hautaine. Pourtant, les Etats-Unis n’ont pas oublié les paroles sages de leur président Franklin Delanoë Roosevelt dans son dernier discours devant le Congrès en 1945. Il avait dit alors que le seul moyen d’avoir un ami est de l’être soi-même. Washington devrait non seulement se rappeler ces paroles, mais aussi s’en tenir dans leur politique extérieure.

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