L’UE PREPARE UN MARCHANDAGE SUR LE KOSOVO

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Le parlement du Kosovo a validé cette semaine la composition du nouveau gouvernement, qui a déjà promis par la bouche du premier ministre Hashim Thaçi de proclamer l’indépendance du territoire dans 4 ou 5 semaines.
Le parlement du Kosovo a validé cette semaine la composition du nouveau gouvernement, qui a déjà promis par la bouche du premier ministre Hashim Thaçi de proclamer l’indépendance du territoire dans 4 ou 5 semaines. Cela veut dire que le problème kosovar deviendra bientôt prioritaire pour la Slovénie, nouveau président de l’UE, dont la direction se propose d’examiner la situation dès fin janvier. Voici ce que pense à ce sujet notre expert Piotr Iskendérov :
Le développement actuel de la situation autour du règlement au Kosovo rappelle à bien des égards les événements d’il y a un an, lorsque le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU sur le Kosovo Martti Ahtisaari a pris – selon la consigne secrète de Washington et de Bruxelles – un time out dans la définition du statut du territoire en prévision des législatives en Serbie. Au début de février dernier M. Ahtisaari a promulgué son plan d’octroi au Kosovo d’une indépendance contrôlée. Ce qui est était risqué de faire avant les élections par crainte de renforcer les comportements contestataires en Serbie et de conduire au pouvoir le parti radical.
Ces jours-ci, la Serbie se prépare une nouvelle fois aux élections, maintenant présidentielles. Le représentant des radicaux Tomislav Nikolic et le président sortant Boris Tadic conduisent la course électorale, dont le premier tour aura lieu le 2O janvier et le second- qui sera disputé selon toute vraisemblance par Nikolic et Tadic -se tiendra le 3 février. Par un étrange concours de circonstances les dirigeants de l’UE discuteront justement fin janvier du problème du Kosovo et proposeront à Belgrade de signer un Accord de stabilisation et d’association, document qui constitue généralement le premier pas important sur le chemin de l’intégration de tel ou tel pays à l’UE. La signature de cet accord devrait représenter pour le président Tadic un atout à la veille du tour décisif du scrutin. L’UE demandera en échange que Belgrade accepte la perte du Kosovo.
Selon Piotr Iskendérov, aux termes d’une décision prise dans les vouloir de Bruxelles, la proclamation et la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo devraient avoir lieu entre le 3 février et le 1 avril prochains. De ce fait. le scénario de l’UE est déjà prêt. Cherchant à résoudre plus vite le problème du Kosovo qui lui donne du fil à retordre, Bruxelles glisse dans le gouffre d’un marchandage politique élémentaire, qu’on ne saurait qualifier autrement que de chantage impardonnable.
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