TOUTE DECISION SUR LE KOSOVO CEERA UN PRECEDENT POUR LA PRATIQUE INTERNATIONALE

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Toute décision sur le Kosovo créera un précédent dans la pratique internationale, écrit le président russe Vladimir Poutine dans un article, publié aujourd’hui par les médias bulgares.
Toute décision sur le Kosovo créera un précédent dans la pratique internationale, écrit le président russe Vladimir Poutine dans un article, publié aujourd’hui par les médias bulgares.
On peut le considérer comme la réponse du leader russe aux déclarations des politiques occidentaux, qui insistent sur l’octroi de l’indépendance au Kosovo tout en faisant litière des intérêts de la Serbie, à laquelle appartient ce territoire. Ils prétendent que la situation au Kosovo est unique et que son règlement de cette manière n’aurait pas d’impact négatif sur le développement mondial.
Cette thèse ne tient pas debout. Le Kosovo n’est qu’un des conflits ethniques, qui sont plus que suffisants sur l’espace post- soviétique et en Europe dans son ensemble. Sa seule particularité est que les Kosovars ont été appuyés par les Etats-Unis et leurs partenaires atlantiques, ayant déclenché en 1999 une agression contre la Yougoslavie et détaché par la force ce territoire de la Serbie. La souveraineté du Kosovo montrera aux séparatistes que leurs objectifs peuvent être atteints par des armes. Cela veut dire que les perspectives de la solution d’autres conflits seront assombries, et que de nombreux pays européens risquent d’être confrontés à la menace de répartition nouvelle. Cela signifie également que la Charte de l’ONU et les normes fondamentales du droit international seront bafoués.
Toute décision sur le Kosovo , estime Vladimir Poutine, doit être approuvée par les deux parties engagées au conflit. Aussi le dialogue entre Serbes et Kosovars devrait-il être poursuivi pour trouver des solutions mutuellement acceptables. D’autant plus qu’une base existe, la Serbie étant disposée à accorder au Kosovo une autonomie élargie. Pour sa part, la Russie est prête à y concourir. La version russe de la « feuille de route » pour le Kosovo rallie l’adhésion des membres du Conseil de sécurité, qui est revenu mercredi une nouvelle fois à l’examen de la situation dans ce territoire. Voici ce qu’a déclaré à cette occasion l’ambassadeur russe à l’ONU Vitali Tchourkine.
La nouvelle composition du Conseil de sécurité appuie notre position et nos approches plus que sa composition précédente. Donc, si la question au Conseil de sécurité était résolue par la majorité arithmétique, on ne sait pas qui en serait gagnant.
C’est peut-être pour cette raison que les Etats-Unis et certains pays de l’UE, sponsors du séparatisme albanais, n’ont pas osé poser à cette réunion la question de l’indépendance du territoire. Il est vrai que cela n’a pas empêché le premier-ministre du Kosovo Hashim Thaçi de déclarer que dès que l’indépendance sera proclamée, elle sera reconnue par Washington et Bruxelles. Mais le sera-t-elle par d’autres pays ? M. Thaçi a préféré ne pas s’étendre sur ce thème.

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