Les autorités de Pologne et de Tchéquie procèdent au marchandage sur le déploiement des ABM américains sur leur territoire

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Le déploiement d’une base américaine ABM expose la Pologne au danger qu’il faut compenser, a déclaré jeudi le ministre de la défense nationale Bogdan Klich.
Le déploiement d’une base américaine ABM expose la Pologne au danger qu’il faut compenser, a déclaré jeudi le ministre de la défense nationale Bogdan Klich.
Le ministre a laissé entendre que les autorités polonaises espéraient obtenir des Etats-Unis les initiatives concernant la modernisation de ses forces armées pour réduire les risques du déploiement d’une base ABM. Le premier ministre tchèque Mirek Topolanek a fait une déclaration pratiquement analogue. Nous recherchons en échange du déploiement des composantes du système américain ABM l’accès aux études dans le domaine des technologies militaires réalisées aux Etats-Unis, a-t-il dit.
Rappelons que les Etats-Unis entendent déployer 10 missiles intercepteurs en Pologne et un radar en Tchéquie sous prétexte de s’opposer à l’hypothétique menace iranienne. D’après les informations en provenance de Washington, les Américains voudraient engager dans les mois à venir l’aménagement d’une base en Pologne. Cependant, les autorités polonaises et tchèques ne se hâtent pas à accepter le déploiement des composantes du système ABM américain sur leur territoire. On a l’impression qu’elles cherchent à obtenir des Etats-Unis un maximum de concessions en échange de leur consentement, dit l’expert du désarmement Alexandre Pikaev.

Les partis au pouvoir dans ces pays sont contraints de prendre en considération l’opposition de la plupart des habitants aux projets américains. De ce fait, Varsovie et Prague ont décidé d’engager le marchandage. Une telle position est parfaitement logique. Certes, c’est un facteur défavorable pour les Etats-Unis.
Washington poursuit la pression sur les autorités polonaises et tchèques pour mettre en œuvre ses projets de déploiement des composantes ABM sur le territoire de ces deux pays. Il méprise l’opinion de la Russie estimant ces projets inadmissibles et dangereux ainsi que celle de ses alliés proches. Le président de l’Assemblée de l’Union ouest-européenne Jean-Pierre Massere s’est prononcé dans une interview à l’agence ITAR-TASS à Paris pour corréler l’initiative américaine et l’approche russe. Nous estimons que le problème des ABM devrait être réglé à l’échelle européenne plutôt qu’entre les Etats-Unis et la Pologne ou les Etats-Unis et la Tchéquie, a dit Jean-Pierre Massere.
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