LA COMPAGNIE SUISSE NOGA, LAISSERA-T-ELLE LA RUSSIE TRANQUILLE ?

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L’arrestation des comptes russes en France suivant une plainte de la compagnie suisse NOGA – tel é
L’arrestation des comptes russes en France suivant une plainte de la compagnie suisse NOGA – tel était le thème de la conférence de presse organisée par l’agence RIA-NOVOSTI le 22 janvier avec la participation du banquier américain d’origine russe Alexander Kogan, propriétaire de la compagnie IPD Capital. Notre correspondant Igor Yazon a assisté à la conférence de presse à laquelle un grand nombre de journalistes russes ont participé.
L’histoire des relations de la compagnie NOGA avec la Fédération de Russie remonte au début des années 90 lorsque le propriétaire de la compagnie Nessim Gaon a signé les premiers contrats avec le ministère russe de l’agriculture. La compagnie se chargeait de livraison en Russie des aliments et engrais contre celle des hydrocarbures. En 1993, la partie russe a résilié unilatéralement l’accord avec NOGA. Nessim Gaon a exigé que la Russie lui paie 1,5 milliards de dollars. Selon la Cour d'arbitrage de Stockholm, la dette russe envers Noga avoisine 70 millions de dollars. Nessim Gaon n’était pas satisfait par ce montant et il exigeait l’arrestation des biens russes. Le voilier Sedov qui prenait part à la régate à Brest a failli devenir sa victime, ensuite, il s’en est pris aux avions russes SU-30 et MIG-AT au salon aéronautique à Le Bourget. En 2005, NOGA a failli arrêter un autre voilier russe, Krusenstern, qui se trouvait près de la côte d’Uruguay. La même année, 54 tableaux faisant partie de la collection du Musée des Beaux-arts Pouchkine ont été arrêtés. Les tribunaux internationaux ont jugé les actions de la compagnie suisse illégales. Finalement, NOGA a fait faillite, ses biens et les créances russes à l'égard de la société ont été transmis à quatre banques suisses. Au printemps 2006, l’homme d’affaires Alexandre Kogan les a rachetés pour 70 millions de dollars. On ignore ses motifs. Kogan explique cette acquisition par son intérêt, car elle a apporté un bénéfice. Il l’a raconté aux journalistes lors d'une conférence de presse. Mais Nissem Gaon ne s’est pas calmé, il a saisi un tribunal français pour récupérer ses dettes russes… Alexandre Kogan trouve que le propriétaire de NOGA n’a pas de raison de les demander, c’est ridicule… Le correspondant russe lui a demandé : Si l’affaire est ridicule et le propriétaire est obstiné, comment expliquer le fait que le tribunal français s’est chargé d’examiner l’affaire ?
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C’est que la compagnie ridicule NOGA s’en prend à une compagnie pas ridicule du tout – la Fédération de Russie. Les tribunaux français ne considèrent plus la Fédération de Russie comme un pays puisqu’elle a renoncé aux accords de l’année 1989 et autres et pour le tribunal, c’est tout simplement une compagnie. Je ne veux pas commenter la décision de la justice française, mais je pense qu’elle considère un état comme toute autre compagnie. Parfois, des cours d’arbitrage prennent des décisions étranges, les cours peuvent se tromper et parfois elles le font à dessein – on peut toujours trouver des juristes qui décèlent des articles permettant de prendre des décisions sur des affaires aussi étranges que celle de la compagnie NOGA. Je pense que NOGA a de bons juristes qui sont bien rémunérés par quelqu’un, ce qui explique leurs démarches qui rendent les gens perplexes. C’est bien le cas du verdict français sur la plainte d’une compagnie ayant fait faillite, NOGA, et son président Nassim Gaon…
Les créances russes de la compagnie suisse ayant été rachetées, est-ce que Nessim Gaon va exiger pendant longtemps le remboursement de la dette et se conduire en vrai Gobsek, personnage illustre d’Honoré de Balzac ?
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Il me semble que oui, répond avec assurance Kogan. Il va lutter, puisqu’il est un homme fort. Que va faire la Fédération de Russie pour mettre un terme à cette longue histoire ? Il faut trouver un tribunal objectif qui sortira le verdict : la Fédération de Russie ne doit rien à NOGA. Une partie dit : nous ne devons rien, une autre insiste sur un milliard de dollars sinon plus. Je crois que pour Nessim Gaon, c’est une affaire de principe. Donnons-lui quelque deux millions de dollars pour qu’il se calme…
On voit qu’Alexandre Kogan a déjà répondu à la question qui est à la tête de notre article : la compagnie suisse NOGA, laissera-t-elle la Russie tranquille ? Non, tant que son amour- propre n’est pas satisfait. Donc, l’histoire des relations entre Nessim Gaon et la Russie seront poursuivies…
Ce texte et d’autres, vous pouvez les écouter sur le site web de la Voix de la Russie www.ruvr.ru




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