L’AFGHANISTAN A DIVISE L’OTAN

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La rencontre informelle des ministres de la Défense de l’Alliance, qui s’est tenue dans la capitale lituanienne, a confirmé que l’Afghanistan a divisé l’OTAN.
La rencontre informelle des ministres de la Défense de l’Alliance, qui s’est tenue dans la capitale lituanienne, a confirmé que l’Afghanistan a divisé l’OTAN.
La ligne de clivage a été définie par le chef du Pentagone Robert Gates, qui a caractérisé la situation en ces termes : l’Alliance de 26 membres s’est divisée en 2 parties, dont l’une est prête à « se battre et à mourir pour la liberté des peuples » et l’autre non. La formule aussi rigide est liée aux divergences au sein de l’Alliance atlantique au sujet des efforts de certains pays-membres de la Force internationale de stabilisation en Afghanistan.
Il s’agit de deux éléments, à savoir : l’élargissement de la présence militaire et la participation aux opérations de combat. Les Etats-Unis et la Grande Bretagne, dont les contingents sont les plus nombreux, s’emploient à faire assumer à leurs partenaires les frais militaires et autres.
Les prétentions s’adressent aux principaux pays européens. Ainsi, la semaine dernière, Robert Gates a demandé à son homologue allemand Franz Josef Young de transférer les unités de la Bundeswehr des régions du nord, relativement calmes, dans celles du sud, où des opérations actives sont menées contre les talibans. La requête a été rejetée, bien qu’il ait été déclaré que les militaires allemands, cantonnés dans l’Hindou-kouch, peuvent être utilisés dans des situations extrêmes et pendant un délai limité dans les régions du sud.
Les membres de l’OTAN ne sont pas unanimes non plus sur les moyens de normaliser la situation en Afghanistan. Voici ce que pense à ce propos Victor Korgoun, expert de l’Institut d’études orientales.
Les stratèges de l’OTAN s’emploient depuis longtemps à trouver des moyens alternatifs de règlement du problème afghan. Il existe beaucoup de propositions, mais pas de plan unique, concerté par tous les alliés, pour résorber cette situation. L’opinion des militaires et politiques atlantiques, qui privilégient la voie militaire, est pour le moment prépondérante.
C’est ce qui explique les demandes insistantes d’accroître la force de stabilisation en Afghanistan. Beaucoup comprennent, toutefois, que les efforts militaires à eux seuls ne suffisent pas. Les politiques sont toujours plus nombreux à aboutir à la conclusion qu’on ne pourra infléchir la situation si l’on ne procède pas à des changements économiques et sociaux,t si l’on ne relève pas l’économie détruite.
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