LES POLONAIS NE VEULENT PAS DEVENIR OTAGES DES AMBITIONS MILITAIRES AMERICAINES

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La décision d’aménager une base américaine de défense antimissile en territoire de Pologne doit être prise par le peuple lui-m.
La décision d’aménager une base américaine de défense antimissile en territoire de Pologne doit être prise par le peuple lui-même. Telle est la décision votée à la réunion du Conseil national de l’Union des forces démocratiques de gauche (SLD), qui s’est exprimée pour la tenue d’un référendum national.
La gauche polonaise représente l’une des plus importantes formations politiques et dispose d’un troisième groupe parlementaire. Elle insiste que le Traité sur l’installation de 13 missiles intercepteurs américains en Pologne, signé le 20 août à Varsovie, fasse objet d’une large discussion publique. D’après le leader de la gauche Grzegorz Naperalski, les débats doivent être organisés au parlement pour que le gouvernement et le président informent les électeurs de tout ce qui se passait aux pourparlers avec les Etats-Unis. De plus, ils doivent apprendre ce que le bouclier antimissile américain puisse donner à la Pologne et aux Polonais.
Entamant une large discussion de ces problèmes, la gauche considère que l’installation des missiles américains en territoire de Pologne, c'est-à-dire l’aménagement d’une base ex-territoriale des Etats-Unis, sans renforcer la sécurité du pays, va créer, au contraire, de nouvelles menaces. Ceci est mis en relief dans la résolution du Conseil national du SLD. L’opposition de gauche constate que la coalition de droite au pouvoir a agit au mépris de l’opinion nationale, la majorité des Polonais s’opposant au moment de la signature du Traité avec les Etats-Unis au déploiement des missiles américains. La gauche est indignée par le fait que la décision définitive était prise sans consultations avec les habitants des localités concernées, Slupsk et Redzikovo.
Nous rappelons que les habitants locaux réagissent de façon très négative (plus de 66%) à l’accord donné par le gouvernement polonais à l’installation des éléments du bouclier antimissile américain en leur territoire. Les experts croient cependant que le gouvernement polonais en place va à peine abandonner cette ligne. Les spéculations sur l’histoire polonaise y jouent leur rôle, considère Pavel Kandel, secrétaire scientifique à l’Institut de l’Europe.
La ligne sur les rapports les plus étroits avec les Etats-Unis est l’une des pierres angulaires de la politique extérieure polonaise. La Pologne a des craintes historiques à l’égard de la Russie. Souvenons-nous des insurrections polonaises au 19e siècle, sans déjà parler de la période socialiste. Aujourd’hui par cette ligne manifestement proaméricaine la Pologne espère se donner plus de poids aussi dans les affaires européennes.
La gauche polonaise a l’intention d’obtenir l’organisation d’un référendum. C’est seulement ainsi qu’elle compte stopper une militarisation à l’excès de son pays. La situation ici est similaire de celle en République Tchèque voisine, où l’opposition entend de même soumettre à une consultation populaire le déploiement d’une station radar américaine décidé en territoire du pays. Ici et là de simples gens comprennent parfaitement qu’il s’agit de provoquer la Russie à des mesures de rétorsion, ce qui ne rendrait pas la vie des Polonais et des Tchèques plus sure même sous le parapluie américain, et non de parer à quelques menaces fabuleuses de missiles iraniens.
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