Il est possible que le marchandage politique en Israël influe sur le processus de paix au Proche-Orient

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Il est possible que le rapport des forces politiques en Israël change radicalement. Les élections du leader du parti au pouvoir Kadima qui remplacera Ehud Olmert au poste de premier ministre commencent aujourd’hui.
Il est possible que le rapport des forces politiques en Israël change radicalement. Les élections du leader du parti au pouvoir Kadima qui remplacera Ehud Olmert au poste de premier ministre commencent aujourd’hui. Le marchandage politique en Israël n’est pas un événement intérieur car il peut influer sur le processus de paix au Proche-Orient, estime Alexandre Vatoutine.
Le leader du parti Kadima doit être réélu vu les accusations de corruption adressées à Ehud Olmert. Le tribunal devra établir si elles sont bien fondées mais la cote de popularité du premier ministre est manifestement en baisse. 4 actions en justice ont été intentées contre lui.
Tous les membres du parti doivent élire le leader. Cependant, il n’y a pas d’unité concernant sa candidature au sein du parti Kadima. Au moins quatre candidats disputent ce poste. Cependant, la lutte entre la chef de la diplomatie israélienne Tsipi Livni et le ministre des transports le général Shaoul Mofaz promet d’être tout particulièrement acharnée. D’après les résultats des sondages, Livni est la favorite de la course. Or, c’est aux membres du parti d’exprimer leur volonté.
Le nouveau leader devra être, suivant la tradition israélienne, à la tête du gouvernement. Les opinions sur la continuité de la politique, en premier lieu en matière de règlement palestinien, divergent. Tsipi Livni poursuivra les pourparlers engagés à Annapolis il y a près d’une année car elle est parmi les architectes de la politique de l’Etat hébreu visant à assurer le règlement palestino-israélien.
Shaoul Mofaz représentant l’aile droite du parti Kadima avance toute une série de conditions aux Palestiniens susceptibles de faire tomber le dialogue sans cela difficile dans une impasse. Mofaz est prêt à se mettre à la table de négociation avec le leader palestinien Mahmud Abbas lorsqu’il mettra fin à l’extrémisme et parviendra à contrôler la situation sur ces territoires. De telles conditions sont peu constructives dans le contexte de l’Autorité palestinienne désintégrée. Vu les débats politiques à l’intérieur d’Israël, les pourparlers au Proche-Orient sont arrêtés, estime l’orientaliste Serguei Demidenko.
Il est prématuré d’envisager le progrès aux pourparlers au Proche-Orient que ce soit avec ou sans la participation de la Russie vu le prochain remplacement du pouvoir central en Israël. On ne sait pas pour le moment qui accèdera au pouvoir. Il est possible que ce soit un représentant du parti Kadima.
Néanmoins, il faut conserver le capital des pourparlers accumulé par le gouvernement d’Ehud Olmert. Sinon, il faudra partir de zéro la fois prochaine.
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