L’Ukraine devrait se conformer aux schémas civilisés de transit du gaz en Europe

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Les schémas civilisés de transit du gaz en Europe devraient être obligatoires pour l’Ukraine, car ils lui sont aussi avantageux, a déclaré le président du Conseil de l’Union des industriels du gaz et du pétrole de Russie Youri Chafranik.
Les schémas civilisés de transit du gaz en Europe devraient être obligatoires pour l’Ukraine, car ils lui sont aussi avantageux, a déclaré le président du Conseil de l’Union des industriels du gaz et du pétrole de Russie Youri Chafranik.
Il pense qu’il serait dangereux de conserver l’état de choses actuel dans le secteur gazier de l’Ukraine. Cela risque de causer des pertes colossales aussi bien aux pays consommateurs, qu’au pays transitaire.
Kiev a bloqué en son temps le projet du consortium gazier avec la participation de l’Allemagne, de l’Ukraine et de la Russie. Le système de transport de gaz ukrainien, canalisation principale de l’acheminement du gaz russe dans les pays d’Europe centrale et occidentale, est très vétuste et demande d’être modernisée. L’idée de sa modernisation sur une base tripartite a été formulée déjà en 2OO2. Mais le projet a été ajourné pour différentes raisons. Les experts russes et étrangers ont cherché en vain à prouver aux Ukrainiens la nécessité d’exploiter conjointement les artères gazières dans l’intérêt des consommateurs européens et dans celui de l’Ukraine elle-même.
Or, tous les pays reliés par cette canalisation s’avèrent perdants. Les exportations du gaz via l’Ukraine ont déjà sensiblement diminué, et cette tendance s’accentuera en perspective, pense Youri Chafranik. Finalement, il sera bien égal à Kiev qui va construire la canalisation- la Russie ou l’Europe. Le transit par le territoire ukrainien se réduira, les canalisations seront rongées par la rouille et le budget recevra de moins en moins d’argent.
Moscou se montre la plus préoccupée. Voici ce qu’a déclaré à ce propos le premier ministre Vladimir Poutine.
Je voudrais que les milieux publics en Russie et en Ukraine sachent et comprennent que la Russie fait tout ce qui dépend d’elle pour éviter la crise, semblable à celle qui nous avons traversée à la fin de l’année dernier et au début de l’année en cours. Mais nos possibilités ne sont pas illimitées. Nous allons au-devant de nos partenaires ukrainiens, ne leur imposons pas de sanctions, prévus par les contrats en cas d’infraction. Nous essayons d’organiser le financement international au niveau étatique et privé. Nous travaillons aussi avec des structures financières privées. En outre, ayant payé le transit jusqu’au début de 2O1O, la Russie a crédité l’Ukraine de 2,2 milliards de dollars. A O% d’intérêts. Je tiens à insister là-dessus. C’est un crédit sans précédent. Mais tout doit avoir ses limites.
La proposition de Moscou de revenir à la création d’un consortium international avec la participation des compagnies russes, européennes et ukrainiennes , qui louerait le réseau gazier ukrainien, n’arrange pas Kiev. Quant à Bruxelles, vers lequel Kiev tournait ses regards, il ne brûle pas d’accorder un prêt. Qui en ressentira ? Aussi bien les consommateurs européens, qui n’auront pas de chauffage en hiver, que les Ukrainiens, dont les trous au budget seront encore plus larges.
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