LA VENTE D’OPEL N’ARRANGE PAS TOUT LE MONDE

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La décision de la GM de vendre la société Opel au groupe canado-autrichien « Magna » et à la « Sberbank » de Russie a provoqué des protestations en Europe, selon lesquelles la transaction serait trop politisée et nuisible à son efficacité économique.
La décision de la GM de vendre la société Opel au groupe canado-autrichien « Magna » et à la « Sberbank » de Russie a provoqué des protestations en Europe, selon lesquelles la transaction serait trop politisée et nuisible à son efficacité économique. Le groupe est prêt cependant d’investir près de 600 millions d’euros dans la production d’Opel en Russie. « Magna » a déjà déclaré que le marché russe des automobiles serait le plus important pour elle après l’achat d'Opel
Le journal « Nezavissimaïa Gazeta » écrit que le journal « Frankfurter » Allgemeine a publié hier l’interview de Dirk Pfeil qui représente au conseil de tutelle d’Opel les autorités allemandes. Pfeil a appelé cette décision d’une grosse erreur. Selon lui, cette décision a été prise pour des raisons politiques et sans tenir compte des intérêts de la gestion de la société. Le reproche principal se résume à ce que les 600 millions d’euros alloués par les autorités allemandes à Opel seraient dépensés pour moderniser l’industrie automobile de la Russie. Ce qui occasionnerait la réduction des emplois en Allemagne.
Cependant, Siegfried Wolf, codirecteur de Magna, estime que les informations citées par Pfeil ne sont pas correctes. Il a raconté que d’après les termes de la transaction, la propriété intellectuelle d’Opel peut être utilisée en Russie. La société et ses partenaires ont l’intention d’investir en Russie jusqu’à 170 millions d’euros. L’argent serait dépensé pour la construction de 2 usines en Russie et d’un réseau de distribution et d’autres actifs. L’usine General Motors de St Petersburg recevra une partie de l’argent. L’autre usine n’a pas encore été citée. Le groupe GAZ a offert d’assembler les automobiles de la société allemande, rapporte le journal « Vedomosti ».

Les experts considèrent qu’Opel n’est pas capable de s’assurer une autonomie à longue échéance. 1,5 million de véhicules vendus par an ne suffisent pas pour consolider ses positions sur les marchés. On augure que la firme déposerait bientôt son bilan car sa dette atteint au départ 90% le taux d’intérêts étant très élevé et qu’elle a peu de chances pour devenir compétitive, écrit le journal « Rossiskaïa Gazeta ».

Le quotidien « Vremia Novosteï » rapporte que le Premier ministre Vladimir Poutine ne fera pas partie de la direction de la nouvelle Opel. En réalité, c’est la plaisanterie de Siegfried Wolf qui voulait dire que le gouvernement russe n’aurait pas une influence directe sur Opel. C’est du moins comme ça que Guerman Gref, patron de la « Sberbank », a expliqué cette déclaration. Il a noté qu’Opel aurait la liberté absolue de décider de tous les problèmes. Wolf a supposé pour sa part que, sous la direction du groupe, Opel accuserait des profits à partir de 2015 et, dans ce but, « Magna » et « Sberbank » ont l’intention d’investir annuellement un milliard d’euros dans le développement de l’entreprise.

Le journal « Kommersant » écrit que, de l’avis des experts, le principal est que la nouvelle sur la réduction des emplois dans les usines allemandes épargne les autorités allemandes qui ont si longtemps soutenu la transaction. Quoiqu’il en soit, la polémique au sujet des emplois atteste que la transaction est encore loin d’être parachevée et de nombreux problèmes n’ont pas encore été réglés. La Belgique et l’Espagne s’opposent à la transaction parce que les usines assemblant les véhicules Opel y seraient fermées.
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