RUSSIE — OCCIDENT : RETOUR VERS LE FUTUR

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La conférence de presse du club international « Valdaï » qui s’est réuni pour discuter du thème « Russie — Occident : retour vers le futur » s’est déroulée dans l’agence d’information « Novosti », à Moscou.
La conférence de presse du club international « Valdaï » qui s’est réuni pour discuter du thème « Russie — Occident : retour vers le futur » s’est déroulée dans l’agence d’information « Novosti », à Moscou. Des politologues, des experts, des analystes russes et étrangers s’y sont réunis. Ils se sont échangé des points de vue contradictoires et controversés
L’attention de la conférence de presse a été braquée sur l’article du président de la Russie Dmitri Medvedev « Russie, en avant! », dont la version électronique a été publiée sur le site Web du président et dans Gazeta.ru
Ariel Cohen, expert de politique extérieure, de sécurité et de relations internationales, a dit en particulier :
L’article conceptuel de Dmitri Medvedev tient dans une certaine mesure du fait que les facteurs économiques de la Russie se sont avérés moins performants que dans les autres pays BRIC (le Brésil, l’Inde et la Chine). Pourquoi le facteur économique a baissé en Russie de 8,5%, alors qu’il monte en Chine et au Brésil?
Dmitri Medvedev a répondu à la question en disant que le pays dépend par excellence de l’exportation des matières premières et que la diversification de son économie et le développement de ses systèmes économique et politique lui permettraient de ne plus en dépendre. Ariel Cohen estime que Dmitri Medvedev est un réformateur conservateur alors que l’histoire atteste pourtant que les réformes en Russie sont possibles sous deux conditions : quand les autorités sont prêtes à exercer une grande pression et la tension dans la société est à son comble ».
L’expert américain a noté aussi que les collègues américains s’intéressaient à l’entrevue du club de « Valdaï » avec le président Dmitri Medvedev aux relations entre russo-américaines.
Poutine et Medvedev disent à peu près la même chose : ils sont des optimistes prudents. Par ailleurs, je suis convaincu qu’en dépit des concessions que l’administration de Barack Obama a faites à la Russie en annulant son projet de déploiement en Pologne et en Tchéquie des éléments du système ABM et en participant aux négociations sur la limitation des armements stratégiques, la Russie n’a fait aucune concession sur l’Iran. L’administration américaine les attendait pourtant, dit l’expert Ariel Cohen.
Ce qui est positif dans les relations russo-américaines c’est que les intérêts des deux pays convergent au sujet de l’Afghanistan. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires Etrangères, Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev l’ont souligné. Cependant, il reste encore des points chauds. Ce seraient à mon avis l’Ukraine et la Géorgie au sujet desquelles il n’y a pas de compréhension mutuelle entre la Russie et les Etats-Unis, a dit en conclusion Ariel Cohen.
Comme on le sait, ces dernières années ont été difficiles pour la Russie dans la politique internationale. Ce sont les problèmes de l’Iran, de la Géorgie et le conflit gazier entre l’Ukraine et la Russie. Comment perçoit-on la Russie en Occident? Alexander Rahr, directeur des programmes pour la Russie et l’Eurasie, répond à cette question.
Alexander Rahr considère que la Russie ait réussi à faire face à la crise financière et se soit consolidée au point de vue économique et qu’elle pourrait dorénavant parler d’égal à égal avec l’Amérique.
Je peux dire en tant qu’européen qu’en Europe tout est différent. On n’y considère point la Russie comme un concurrent sur le plan économique mais comme un partenaire dans les secteurs du gaz et du pétrole.
Il me semble que l’Amérique a besoin de Russie seulement dans certaines sphères : l’Afghanistan et l’Iran. Qu’en sera-t-il avec la Russie, comment peut-on l’intégrer dans l’architecture européenne, cela n’intéresse pas l’Amérique, a dit Alexander Rahr.
Quelles sont les perspectives, la place et le rôle de la Russie dans la nouvelle architecture de sécurité européenne? Alexander Rahr a déclaré que l’Europe n’est pas unanime au sujet de relations avec la Russie.
L’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie déclarent qu’elles n’imaginent pas la future architecture européenne sans Russie ou dressée contre la Russie, note Alexander Rahr.
Certains membres de l’OTAN disent le contraire : tant que la Russie ne partage pas nos valeurs, elle n’a rien à faire dans notre maison européenne commune. La Russie n’a pas d’intérêts communs avec nous. Comment peut-on inclure la Russie dans l’OTAN et l’UE si son opinion au sujet du Proche-Orient, des Balkans et d’autres conflits régionaux diverge de celle de l’Occident?, demande Alexander Rahr. Il a dit toutefois que Dmitri Medvedev a répondu à cette question durant l’entrevue avec les membres du club « Valdaï » quoiqu’on ne la lui ait posée. En abordant ce problème, le président n’a pas reçu de réponse négative parce qu’il n’est pas possible de refuser le dialogue avec la Russie. C’est-à-dire, on parlera avec nous sans peut-être répondre immédiatement, mais lorsque nous exercerons une pression, on nous répondra, a dit en conclusion Alexander Rahr, directeur des programmes pour la Russie et l’Eurasie, à la conférence de presse à l’issue de la séance du club « Valdaï ».
Vous venez d’entendre le reportage de notre correspondante Olga Viaziguina sur la conférence de presse qui s’est tenue à l’issue de la VI séance du club international « Valdaï » consacré au thème « Russie — Occident : retour vers le futur ».
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