IL N’Y AURA PAS POUR LE MOMENT DE BOUCLIER ANTIMISSILE EN EUROPE

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Washington renonce au déploiement des éléments du bouclier antimissile en Pologne et en Tchéquie, a déclaré le président Barack Obama, éliminant ainsi un des principaux facteurs d’irritation dans les rapports entre les Etats-Unis et la Russie.
Washington renonce au déploiement des éléments du bouclier antimissile en Pologne et en Tchéquie, a déclaré le président Barack Obama, éliminant ainsi un des principaux facteurs d’irritation dans les rapports entre les Etats-Unis et la Russie. En réponse, on attend de la Russie des concessions substantielles sur l’Iran : le soutien des sanctions fermes et l’abandon de la coopération militaire et commerciale avec Téhéran
Selon « Nezavissimaia Gazeta », le Secrétaire américain à la Défense et un responsable du Comité des chefs d’Etats — majors interarmées ont organisé une conférence de presse, consacrée à la défense antimissile. Quelques heures avant son ouverture, les agences ont annoncé qu’une délégation américaine avait mené des négociations en Pologne et en Tchéquie. D’après le Premier ministre tchèque, Obama lui avait téléphoné pour dire que le déploiement des stations radar en Tchéquie était ajourné. Un signal analogue a été reçu par Varsovie. Le projet de Georges Bush envisageait le déploiement de 1O missiles intercepteurs en Pologne et d’un puissant radar en Tchéquie, censés protéger les Etats-Unis et leurs alliés en Europe d’une menace de missiles iraniens. Se basant sur les dernières évaluations des possibilités dont l’Iran dispose dans ce domaine, Washington a décidé que les alliés américains en Europe étaient plus menacés pour le moment par les missiles iraniens de moyenne et de courte portée. C’est pourquoi l’administration d’Obama a procédé à « une réévaluation » et décidé de déployer un système régional pour le continent.
Le journal « Vrémia Novostei » note que cette nouvelle de Washington a été accueillie à Moscou avec un optimisme modéré. L’accent est mis sur la volonté des Américains de renoncer aux installations stationnaires en Pologne et en Tchéquie au profit des dispositifs mobiles, souples et profondément échelonnés. Il appartient aux experts militaires russes d’établir si ce système est en mesure de mettre en cause la sécurité de Russie. Plusieurs experts redoutent que le nouveau système puisse être déployé dans l’espace, ce qui n’en réduit pas les risques pour la Russie.
Cette réaction prudente du Kremlin est également due au fait que les Etats-Unis attendent maintenant de la Russie un pas dans leur direction, écrit « Kommersant », Washington ayant déjà précisé ce qu’il attendait maintenant de Moscou. Il insiste sur deux éléments : cesser de livrer à l’Iran les systèmes de la DCA S-3OO et appuyer la prochaine résolution ferme du Conseil de sécurité de l’ONU, prévoyant des sanctions contre lui. Le texte de la résolution est en voie de concertation. La Russie est parvenue à en enlever toute référence à l’Iran et à la Corée du Nord. Mais la décision des Etats-Unis sur la défense antimissile a créé une situation nouvelle, et avant le vote tout peut encore changer. De ce fait, le prix que Moscou devrait payer pour l’absence du radar en Tchéquie et des missiles intercepteurs en Pologne sera clair mercredi prochain.
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