L’EURODEPUTE GIULETTO CHIESA SUR L’ELECTION DU PRESIDENT DE LA COMMISSION EUROPEENNE

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Notre observateur Valéri Prostakov a demandé à l’eurodéputé Giulietto Chiesa de dire ce qu’il pensait de l’élection du président de la Commission européenne. L’interview a été enregistrée par téléphone.
Notre observateur Valéri Prostakov a demandé à l’eurodéputé Giulietto Chiesa de dire ce qu’il pensait de l’élection du président de la Commission européenne. L’interview a été enregistrée par téléphone.
Donc, Barroro a été reconduit pour un nouveau mandat. Quel est, à ton avis, l’impact que cette réélection pourrait avoir sur les rapports entre l’UE et la Russie ?
Du point de vue des rapports entre l’UE et la Russie, c’est la poursuite d’une coopération molle. Je ne considère par sous ce rapport que la présidence de Barroso a été brillante, bien qu’elle ne fût pas négative. C’est pourquoi, dans un certain sens, on peut parler de la poursuite d’une politique européenne faible envers la Russie.
La conclusion d’un nouvel accord cadre entre l’UE et la Russie est-elle plus probable aujourd’hui ?
J’ai écouté à Yaroslavl l’intervention de Sapatero, qui exercera à partir du I janvier la présidence tournante de l’Union Européenne. Il a placé à la première place de sa politique les préparatifs et la signature du nouvel accord de partenariat avec la Russie. Je ne sais pas si toute l’Europe sera d’accord avec lui. Elle est très divisée en ce qui concerne sa position sur les rapports avec la Russie. Mais il faut avoir en vue la décision d’Obama de renoncer aux missiles intercepteurs en Pologne et aux radars en Tchéquie : c’est aussi un signal pour que les Européens changent leur politique à l’égard de la Russie. Dans ce contexte, l’intention d’ouvrir un dialogue avec Moscou me semble très encourageante. Mais les résultats de l’élection de Barroso montrent pour le moment que le parlement européen est divisé pratiquement en deux. Ils n’ont pas suscité l’enthousiasme de l’ensemble du parlement européen.
Effectivement, les résultats du vote montrent que l’opposition à Barroso est assez importante. A ton avis, quelles en sont les raisons ?
La raison principale est que la gauche, les socialistes, sont mécontents de cette réélection. Ils sont contre sa politique et la politique de l’UE, qui est assez conservatrice et qui accorde peu d’attention aux problèmes sociaux. C’est une politique fermée. Si la gauche avait voté pour Barroso au mépris de sa position, c’aurait été un suicide pour elle. C’est pourquoi les socialistes ont soit voté contre, soit se sont abstenus. Bref, beaucoup d’entre eux soupçonnent que Barroso n’est pas en mesure de tirer l’Europe du trou, dans lequel elle est tombée, et dans ces conditions elle ne peut faire ce qu’il lui faut dans l’arène internationale. Cela veut dire qu’au cours des mois et des années à venir l’Europe aura à faire face à une grave division interne, et les relations avec la Russie sont un élément de cette division.
Vous venez d’entendre une interview, recueillie par notre observateur Valéri Prostakov auprès de l’eurodéputé italien Giulietto Chiesa au sujet des résultats de l’élection du président de la Commission européenne.
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