LES EFFETS LUMINEUX DE MOSCOU

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Les experts, réunis au Club économique international, ont discuté du concept de la configuration lumineuse, adopté à Moscou.

Les experts, réunis au Club économique international, ont discuté du concept de la configuration lumineuse, adopté à Moscou. Selon le magazine ITOGUI, la nouvelle approche doit préserver la capitale  de l’ainsi dite pollution lumineuse – elle   mettra en valeur les façades qui restent dans l’ombre et éliminera les « trous noirs » dans les rues de la mégalopole. Des mesures écologiques  sont souvent prises à Moscou pour  purifier l’air et le sol, pour supprimer les bruits nocifs. Mais personne ne s’occupe de la qualité de l’éclairage urbain, alors que « la pollution » de ce milieu fait naitre    un grand inconfort visuel.

 Les spécialistes citent 4 facteurs qui  gâchent la vie des citadins : l’insuffisance ou le surplus de lumière, un contraste excessif, les sources aveuglantes et aussi – le plus important- le chaos visuel.  Il existe encore dans la capitale un grand nombre de boules luminescentes, dont la moitié du flux lumineux s’en  va dans le ciel. Les projecteurs des tours de TV d’Ostankino et de Choukhov, dirigés vers le haut, l’éclairage des aiguilles et l’illumination des monuments accentuent le désordre.  Les spécialistes européens, ayant assisté à la réunion du Club économique international,  sont persuadés que la capitale de Russie a besoin d’un grand nettoyage.

 Du haut des Monts aux Moineaux, au crépuscule,  on distingue nettement la division zonale de la ville, soulignée par l’éclairage extérieur. Mais ce principe est déjà caduc et il a été décidé de ne plus le retenir.   L’effort principal porte maintenant sur les panoramas, qui ont été minutieusement choisis : des dizaines de points ont été relevés  dans les zones du patrimoine historique ou de grande valeur municipale, et les vues qui  s’offrent au regard ont été fixées.

 L’éclairage municipal comprend plusieurs parties : éclairage des rues, des bâtiments, des routes, les places et des parcs. Pour chacune de ces parties il y a des  contraintes et des particularités bien déterminées. Les sources de lumière  doivent non seulement créer le confort, mais aussi contribuer  à la sécurité des piétons et des conducteurs.  L’éclairage qui prévaut à Moscou  est de couleur jaune – ce sont en règle générale des lampes  au sodium de haute pression, dont le  défaut principal est de donner peu de lumière. En Europe, on passe aujourd’hui aux  technologies  halogène blanches.  Selon les recherches européennes, la lumière blanche  crée un meilleur confort pour les conducteurs et les piétons.

 Les lampes au sodium  disparaitront  des parcs, bien que beaucoup trouvent qu’elles  donnent plus d’intimité.  Cependant, il est devenu clair qu’il est inadapté. C’est une source économique, mais il ne contribue pas à développer  les idées des designers. Le gouvernement de Moscou a consacré cette année à l’éclairage de la ville près d’un  demi-milliard de roubles, une somme  assez importante en  période de crise. Dans sa version définitive , le concept d’éclairage de Moscou sera une application au schéma directeur du développement de la ville. C’est logique, puisque l’éclairage  de chaque zone doit  s’inscrire dans le concept général.             

 Le chaos et l’emprise des panneaux publicitaires, trop voyants et ne correspondant pas aux impératifs du goût et de la logique, sont le défaut essentiel.   En outre, bien que les constructions nouvelles à Moscou obéissent  à un plan,   c’est le principe de « qui mieux mieux » qui semble prévaloir. Cela   provoque une réaction en chaine. Par exemple, quelqu’un  donne trop d’éclairage à son bâtiment, son voisin essaie de le surpasser pour se mettre en valeur et ainsi de suite. Toute la ville est jaune, mais cette lumière n’est pas recommandée aux zones piétonnes.  Il faut réfléchir  bien à l’éclairage à l’étape de la planification pour qu’il n’y ait pas d’incompatibilité.             

 Moscou est dirigée par des hommes, formés à l’époque soviétique, pour lesquels le tape-à l’œil  prime tout. Moscou est une ville bariolée,  pas commode à vivre. L’éclairage fait partie du milieu architecturel et artistique. Dans l’architecture – c’est un immense contraste : à deux pas  des bâtiments   brend new  on peut trouver des constructions impersonnelles, inexpressives. Il en est de même avec l’éclairage.

 Le disigner du magazine « Illumination » Youri Medvedev et l’historien d’art Serguei Merjanov ont commenté le concept  de l’éclairage de Moscou.

 

 

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