« L’OBAMA RUSSE » A PERDU SES PREMIERES ELECTIONS DANS LA REGION DE VOLGOGRAD. POUR LE MOMENT

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Notre observateur Alexeï Grigoriev vous présente aujourd’hui Joaquim Crima, originaire de Guinée-Bissao, aujourd’hui citoyen de Russie, qui a proposé sa candidature aux élections du chef du district de Sredniaïa Akhtouba de la région de Volgograd.
Notre observateur Alexeï Grigoriev vous présente aujourd’hui Joaquim Crima, originaire de Guinée-Bissao, aujourd’hui citoyen de Russie, qui a proposé sa candidature aux élections du chef du district de Sredniaïa Akhtouba de la région de Volgograd. A la fin du programme, comme d’habitude, vous entendrez notre tour d’horizon « Afrique — échos de la semaine ». Nous vous rappelons que le programme « Gros plan sur l’Afrique » figure également sur le site Internet de la « Voix de la Russie » www.ruvr.ru et que vos réactions et commentaires sont toujours les bienvenus sur l’e-mail de notre observateur Yazon@ruvr.ru
L’apparition du candidat noir Joaquim Crima en lice pour le poste de chef d’un district de la région de Volgograd a fait sensation loin au-delà des limites de cette région. Les médias russes en ont parlé, ainsi que les agences étrangères — l’AFP et Reuter. Des chaines de TV de France et du Canada, les journaux français « Le Monde », « Libération » et « Direct Matin », Le « Guardian » britannique, les médias d’autres pays, même de l’Australie lointaine, et de nombreux portails étrangers, notamment Afrik.com, le plus visité et le plus informé sur tout ce qui se rapporte au grand continent, ont consacré des articles et reportages à l’Obama russe. C’est notamment Afrik.com qui a transmis le reportage du journaliste de « France-2 », ayant visité à la veille du scrutin le village de Sredniaïa Akhtouba, où vit Joaquim. Nous nous sommes permis de citer quelques extraits de ce reportage….
Nous interrompons ici le reportage de « France-2 » pour mieux vous présenter Joaquim Crima. En ce qui concerne sa langue : il parle bien le russe et encore 4 langues. Elève de l’Ecole pédagogique de Volgograd, il est titulaire d’un master en pédagogie. Il a aujourd’hui 37 ans, dont 2O vécus en Russie. Après avoir obtenu son diplôme, il a décidé de ne pas retourner dans son pays — où rien de bon ne l’attendait – et il est resté à Volgograd. Des comme lui, sont au moins IO mille en Russie. Quelques uns ont un permis de résidence, d’autres, comme Joaquim, sont détenteurs de la nationalité russe. N’ayant pas trouvé de travail à Volgograd, Joaquim est parti y a quelques années avec son épouse Anaït, qu’il avait rencontrée à l’Ecole, et son fils Ritinu, vivre dans le village de Sredniaïa Akhtouba. Là, il est devenu entrepreneur individuel — il cultive et vend les pastèques qui sont, d’après lui, plus juteuses et plus sucrées que partout ailleurs. L’argent que cela lui a rapporté a suffi pour construire une maison, et maintenant il n’a besoin de rien. La décision de faire de la politique lui est venue tout récemment. « Si un Afro américain a pu devenir président des Etats-Unis, pourquoi un Afro-russe ne tenterait-il pas sa chance aux élections locales en Russie ? » Il a même écrit à Barack Obama pour lui demander son soutien, mais n’a jamais eu de réponse. Après avoir rempli toutes les formalités, Joaquim a reçu de la commission électorale territoriale un certificat de candidat et a ouvert sa campagne, qui lui a coûté 5OO mille roubles – le maximum, prévu par la loi. Il a même son propre technologue politique. Comme le Premier ministre Vladimir Poutine est son idole, il mené sa campagne sous les mots d’ordre de « Russie unie », ce qui a été fixé sur les banderoles et les panneaux publicitaires… Ecoutez maintenant la suite du reportage de « France-2 »…
A la réunion de la Commission électorale centrale à Moscou, qui s’est tenue après les élections du 11 octobre, on s’est également souvenu de ce candidat afro-russe, auquel la première chaine de la télévision de Russie a consacré un reportage.
Parmi les candidats, dit le correspondant, il y avait beaucoup de nouveaux. En voici un — Joaquim Crima , qui a brigué le poste de chef du district de Sredniaïa Akhtouba et que les habitants de la région de Volgograd connaissent plutôt sous le nom d’« Obama russe ». Crima est originaire de Guinée-Bissao, mais il vit depuis 2O ans en Russie. Entrepreneur à l’échelle du district, il s’est comporté comme un politique chevronné. « « Je voudrais que Sredniaïa Akhtouba devienne comme Singapour aujourd’hui ». Les idées de Crima n’ont pas séduit beaucoup de gens, et il n’est pas devenu chef du district. Les résultats du scrutin sont encore préliminaires — le bilan définitif sera dressé dans quelques jours par les commissions régionales.
A ses premières élections en Russie Joaquim Crima est arrivé troisième avec un peu moins de 5% des voix, mais il est content de ce résultat. « Je m’attendais à obtenir autour de 1% » a-t-il déclaré au correspondant du journal « Kommersant ». « Je suis un aigle russe, seulement un peu bronzé », a-t-il ajouté, en déclarant qu’il voulait remplir le plan de Vladimir Poutine, concernant la modernisation de la Russie d’ici à 2O2O. Il y aura alors une petite ressemblance entre l’Asie Centrale et Singapour…
Notre observateur écrit pour conclure : l’apparition d’un Afro-russe parmi les candidats à l’élection régionale semble exotique à d’aucuns. Mais il faut regarder les choses d’un autre côté : la Russie construit une société civile, et chaque citoyen a le droit d’être élu. Joaquim Crima en est un. « Je veux participer de nouveau aux prochaines élections », a-t-il dit à l’AFP, en ajoutant que « la participation de candidats noirs est une étape sérieuse pour toute la Russie ».
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