LA RUSSIE CHERCHE A NE GARDER LES ARMEMENTS NUCLEAIRES QU’A UN NIVEAU MINIMUM

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Un nouveau round des consultations russo-am sur les questions de réduction des armements stratégiques offensifs commence ce lundi à Genève. Il s’agit d’élaborer un nouveau document qui remplacera le Traité START, expirant le 5 décembre.
Un nouveau round des consultations russo-américaines sur les questions de réduction des armements stratégiques offensifs commence ce lundi à Genève. Il s’agit d’élaborer un nouveau document qui remplacera le Traité START, expirant le 5 décembre. D’ici là les négociateurs auront à consentir de grands efforts, afin de s’accorder sur une série de questions bien compliquées.
En juillet les présidents de Russie Dimitri Medvedev et des Etats-Unis Barack Obama ont défini les paramètres de nouvelles réductions des arsenaux nucléaires de leurs pays. Il est question de les ramener aux fourchettes de 500 à 1100 vecteurs stratégiques et de 1 500 à 1 675 ogives nucléaires pour chacune des parties. Actuellement les maximums dans ces fourchettes représentent respectivement 1 600 et 6 000.
En somme, les intentions impressionnent. Et Moscou fait tout ce qui est possible pour les mettre en œuvre. C’est ce que le président Medvedev a déclaré dans une interview au journal serbe « Nouvelles du soir ». D’après lui, la Russie s’oriente vers des niveaux des armements nucléaires strictement nécessaires pour assurer sa sécurité et celle de ses alliés. Elle est prête à diminuer de plus de trois fois la quantité des vecteurs nucléaires stratégiques.
Une telle approche fera-t-elle affaire des Etats-Unis ? De plus, on ne doit pas oublier les difficultés qui restent à résoudre, rappelle Alexandre Pikaev, expert à l’Institut de l’Economie mondiale et des relations internationales auprès de l’Académie des Sciences de Russie.
Il y a des divergences sur la façon de calculer et sur les méthodes de réduire les armements stratégiques, sur les vecteurs nucléaires, rééquipés pour accomplir des tâches non-stratégiques. Les négociateurs ont moins de deux mois pour déboucher vers un nouveau Traité contrôlable et juridiquement contraignant.
Il y a aussi le problème des têtes nucléaires entreposées, ce qui était jusqu’à récemment pratiqué aux Etats-Unis. Tout n’est non plus clair pour les plans américains en matière de système de défense anti-missile. Personne ne nie l’interdépendance entre ce dernier et les armements stratégiques offensifs. L’administration Obama a renoncé à déployer les éléments du bouclier antimissile en République Tchèque et en Pologne, tout en se réservant une possibilité de réaliser les plans anti-missiles dans une autre variante.

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