L’OTSC ET SA FORCE DE REACTION RAPIDE

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Il faut un important groupe d’armée pour maintenir la stabilité en Asie centrale, a
Il faut un important groupe d’armée pour maintenir la stabilité en Asie centrale, a déclaré le Secrétaire Général de l’Organisation du Traité de Sécurité collective Nicolas Borduja à l’occasion de l’ouverture des consultations des experts de l’Organisation. Son interview a été publiée par le journal « Krasnaia Zvezda ».
Selon Borduja, les pays d’Asie Centrale ont besoin d’un groupe semblable au groupe russo-biélorusse, comprenant des formations qui seraient en mesure de repousser des agressions d’envergure. L’adhésion officielle de Minsk au groupe de choc de l’Organisation, initié par Moscou, renforcera considérablement cette structure et augmentera l’attention de l’Occident, y compris celle des pays de l’OTAN, envers la Force collective de réaction rapide. Nicolas Borduja a déclaré que l’Alliance atlantique n’est pas pressée de coopérer avec l’OTSC, mais qu’elle s’intéresse beaucoup à la Force collective. En ce qui concerne les contacts éventuels de l’OTAN avec l’OTSC, il est clair que la structure politique de cette dernière n’intéresse pas beaucoup Bruxelles. Mais l’OTAN est obligée de compter avec la Force collective, qui est sa structure militaire. Le président du Fonds de soutien des réformes militaires et directeur adjoint de l’Institut des Etats-Unis et du Canada Pavel Zolotariov rappelle à ce propos que le document de coopération avec l’OTAN a été un des premiers de l’OTSC.
C’est objectivement très logique. Le monde contemporain impose le développement des systèmes régionaux de sécurité. L’OTAN est en Europe. Cependant, conformément à ses derniers concepts, on y parle déjà de la zone de responsabilité en dehors de ce continent. C’est pourquoi elle a accepté à contrecœur la proposition de l’OTSC. Elle ne veut évidemment pas voir d’autre organisation sur l’espace euro-asiatique et prétend s’occuper seule des problèmes de sécurité. Mais il n’est pas exclu que les approches de l’OTAN soient reconsidérées aujourd’hui.
Les questions du renforcement de la Force collective de réaction rapide et du Traité de l’Organisation de Sécurité collective sont également au centre de l’attention des consultations d’experts, qui se tiennent à Moscou. Ils discutent de l’emploi et de l’équipement de la Force collective, la localisation des conflits mineurs et frontaliers étant l’objectif principal de la composante militaire de l’OTSC. En cas d’opérations d’envergure, cette force peut participer à la protection de la souveraineté des Etats. Mais dans sa forme actuelle, elle ne peut pas être déterminante. C’est pourquoi l’agrandissement des formations armées, dotées d’équipements modernes et compatibles, demeure une tâche d’actualité.
Rappelons que l’OTSC regroupe l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, la Kirghizie, l’Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan. La décision de créer la Force collective de réaction rapide a été prise au sommet de l’organisation le 4 février 2OO9. Cette Force a pour mission de défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté, d’assurer la sécurité et de conjurer les grandes situations de crise sur le territoire des pays membres.
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