"UN REGARD SANS FRONTIERES": Medvedev : l’heure des attentes.Au micro notre correspondant en France Anton Nikolski.

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Voix douce, langage recherché, l'ancien professeur de droit de Saint-P fleure bon l'intellectuel. Il est poli
Voix douce, langage recherché, l'ancien professeur de droit de Saint-Pétersbourg fleure bon l'intellectuel. Il est poli, effacé, aimable même. Il y a un peu plus d’un an, lors de son élection au poste de président de Russie, les Français se posaient la question de savoir ce que représentait cet homme discret, inconnu du grand public, comment il saurait user de son pouvoir… Aujourd’hui ils apprécient ses tentatives d’indépendance politique et ses idées modernes. Il y a certainemnt quelques sceptiques mais il faut bien voir, Medvedev dit des choses que la plupart des occidentaux avaient vraiment attendues de luiPeu après que les agences ont diffusé une information sur son discours annuel à la nation où Dmitri Medvedev prône une "société intelligente et responsable", les commentaires d’internautes étaient déjà fort nombreux. « Ce discours lucide sur son propre pays nous permet de nouveau de rêver à la Russie que nous aimerions tous voir, – signale un internaute s’identifiant comme Obamedev, – un pays développé, non plus dominé par un petit groupe de priviligiés qui pensent toujours comme en 1945 ».
En effet, ceux qui ont suivi le discours, ont fait attention avec quelle insistance Medvedev a évoqué la modernisation de son pays, une modernisation de fond en comble. Modernisation économique mais aussi politique. Une modernisation d’habitudes et de valeurs. « Le discours de Medvedev pourrait enfin permettre à ce pays de répartir ses richesses de facon plus equitable et donner une chance au tiers de sa population de se sortir de ce bourbier issu de la forme la plus sauvage du capitalisme. Enfin », pousse un soupir de soulagement un intervenant prénommé Christ06.
Un autre internaute signale que les dépêches des agences relatant le discours sont très concises et contiennent peu de détails. Pour combler cette lacune, il cite lui-même des propositions intéressantes faites par Medvedev en matière de modification du système électoral, des mesures pour attirer les chercheurs russes partis à l'étranger, celles concernant le développement du réseau à haut débit à la campagne et la liquidation des structures bizarres type "corporations d'Etat" (Gazprom etc.).
Vous me direz que dans tous ces propos il y a trop d’éloges, qu’on a oublié la réalité ? Pas du tout. Parmi les espoirs et les bravos, il y a aussi plusieurs bémols ou plutôt des réactions pesées basées sur l’analyse des faits. « Le constat est excellent, –estime un de ces réalistes, maintenant, il va falloir faire ». Et là, l’auteur a quelques doutes car, selon lui, le préalable des changements est une vraie démocratie avec des média libres, des partis politiques réels et des élections non truquées. « Ce qui n'a pratiquement jamais été le cas en Russie, – conclut son post le même internaute,– mais soyons positifs… »
« Être positif, attendre et voir », telle est le résumé de la majorité des interventions suscitées par les propositions de Medvedev, même si certains auteurs invitent à attendre le 26 novembre, date où Vladimir Poutine prononcera devant son parti un discours de politique générale. À très bientôt alors…
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