RAPPORTS RUSSO-NIPPONS : ON NE S’ATTEND PAS A UNE PERCEE

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En absence de règlement du différend territorial le partenariat entre la Russie et le Japon ne sera qu’en paroles.
En absence de règlement du différend territorial le partenariat entre la Russie et le Japon ne sera qu’en paroles. Cette position conservatrice de Tokyo a été confirmée par le ministre des AE du Japon Katsuya Okada à la veille de sa première visite de travail à Moscou après l’arrivée des démocrates au pouvoir au Japon. Lundi, le 28 décembre il devra rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov pour parler principalement du litige territorial.
En fait, ce sont les premières négociations importantes entre Moscou et Tokyo après l’arrivée au pouvoir cet automne au Japon du Premier ministre Yukio Hatoyama. Initialement Tokyo a annoncé la ligne sur un travail énergique en vue d’affermir les liens avec la Russie, en premier lieu, pour conclure un traité de paix. Le président russe Dimitri Medvedev a soutenu cette aspiration. Or à la veille de sa visite à Moscou le chef de la diplomatie nipponne a laissé clairement entendre que la priorité de Tokyo restait invariable. A savoir : sans un règlement du litige territorial la signature d’un accord de paix serait impossible. Tout comme une coopération pleine dans tout domaine, parce que même de simples Japonais ne peuvent pas faire confiance aux Russes tant que le drapeau de Russie flotte sur les îles Kouriles.
En prévision de cette visite le vice-ministre des AE de Russie Alexeï Borodavkine a mis en relief que Moscou avait pris note de la déclaration des partenaires nippons concernant l’occupation illégale de quatre îles par la Russie. Le diplomate a expliqué : « Nous le considérons absolument autrement : la Russie n’a rein occupé. Ces territoires nous sont passés à l’issue de la Seconde guerre mondiale, ce qui est fixé dans les documents respectifs, dans la Charte de l’ONU. Il n’y a qu’un seul moyen de surmonter les divergences – c’est de mener le dialogue ».
Néanmoins, les parties comptent sur des consultations à Moscou pour relancer le travail en vue de promouvoir une coopération mutuellement avantageuse entre la Russie et le Japon. En particulier, Katsuya Okada aura un entretien avec la ministre russe de l’Industrie et du commerce Viktor Khristenko. Ils examineront les possibilités de développer des liens économiques qui recèlent un grand potentiel, ce qui est confirmé par le succès des projets comme « Nissan » et « Sakhaline-2 ».
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