LES AFRICANISTES RUSSES SE SONT FAIT UN CADEAU DE NOËL

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Vous allez écouter le volet de notre observateur Alexei Grigoriev « Les africanistes russes se sont fait un
Vous allez écouter le volet de notre observateur Alexei Grigoriev « Les africanistes russes se sont fait un cadeau de Noël » et l’aperçu traditionnel « Afrique : les échos de la semaine ».
Le livre « Dans le pays mystérieux de Madagascar » paru fin 2009 a été présenté à la séance conjointe du Conseil scientifique de l’Institut d’Afrique de l’Académie des sciences de Russie et du Club des amis de Madagascar. Fondé il y a six ans à l’initiative de l’experte Lioudmila Kartachova, le Club réunit plus d’une centaine de Moscovites : économistes, historiens, hommes de lettres, ethnographes, peintres, philologues, folkloristes, géologues, botaniciens, zoologues, cinéastes, journalistes, collaborateurs de l’ambassade de Madagascar, étudiants malgaches à Moscou. Des milliers d’enfants russes ayant vu les dessins animés « Madagascar » qui ont eu un grand succès en Russie, rêvent sans doute de visiter l’île. Le Club des amis de Madagascar édite, en particulier, les recueils de référence consacrés à la nature, à l’histoire et à la culture de Madagascar, à ses liens avec la Russie. Le doyen de la faculté de pédagogie de l’Université d’Etat de Moscou Nikolaï Rozov, docteur en mathématiques et en physique, a ouvert la cérémonie de présentation du recueil récemment paru :
Ce cycle de livres devient de plus en plus solide d’année en année, dit Nikolaï Rozov. Le premier recueil était fondé plutôt sur les émotions alors que le troisième contient les études sérieuses et j’espère que nous les poursuivrons. Il m’est très agréable que l’Institut d’Afrique se montre aussi attentionné envers Madagascar. Je voudrais dire à nos amis malgaches que l’édition d’un livre consacré à leur pays est pour nous un événement très important. Madagascar a beaucoup d’amis en Russie qui se réjouissent en voyant ses succès et éprouvent de la compassion pour eux en cas d’échecs. Madagascar traverse une période très compliquée liée au remplacement du pouvoir. La Russie voudrait que la paix et l’entente nationale s’établissent le plus vite possible dans ce pays béni. C’est la condition sine qua non de l’épanouissement du peuple malgache
« Comment avez-vous devenue pionnière de l’étude de la langue malgache dans notre pays ? — a demandé notre correspondant à Lioudmila Kartachova.
L’histoire remonte à nos entretiens avec les Malgaches au Festival des jeunes en 1957 à Moscou, se souvient Lioudmila Kartachova. C’était la première délégation malgache qui s’est rendue dans notre pays et je l’ai accompagnée en tant qu’interprète. J’ai appris soudain qu’ils parlent une autre langue. Nous nous sommes sympathisés, nous avons échangé de lettres et j’ai décidé d’apprendre leur langue. Je me suis renseignée où il était possible d’apprendre le malgache à Moscou. Personne ne sait où et personne ne parle chez nous cette langue. Je l’ai appris moi-même. Ensuite je suis devenue professeur de malgache et j’ai visité plus tard Madagascar où j’ai reçu un ordre et été élue membre de l’Académie malgache. Ensuite j’ai reçu le deuxième, le troisième ordre …
Lioudmila Kartachova est la première Russe élue à l’Académie des sciences malgache, d’abord — membre correspondante et ensuite – commanditée. Elle a mérité l’Ordre national de la République de Madagascar. Lioudmila Kartachova a publié pendant 40 ans plus d’une quarantaine d’articles et de livres, notamment le Dictionnaire d’étude russo-malgache, le Guide russo-malgache et malgache-russe traduit en allemand. Kartachova est l’auteur de la « Bibliographie de Madagascar » embrassant la période de trois siècles dans l’histoire de l’île. Lioudmila Kartachova a traduit contes et nouvelles de malgache en russe, par exemple les Contes des écrivains russes, l’Anthologie de la poésie russe. Une période de sa vie est directement liée à la « Voix de la Russie » qui s’appelait à l’époque Radio Moscou internationale …

Je suis allée en vacances, raconte-t-elle, est je reçois un jour un télégramme : reviens vite, il faut ouvrir la radiodiffusion en malgache. J’ai été surprise mais je suis arrivée tout de suite à Moscou. J’ai lu d’abord en bégayant n’ayant eu aucune expérience au micro. Cependant, tout a marché bien mais j’ai eu toujours peur que les Malgaches ne comprennent pas : dans quelle langue RMI diffuse les émissions vers Madagascar. Or, six mois se sont écoulés et j’ai reçu le premier message dont les auteurs nous exprimaient leur reconnaissance d’émettre dans leur langue. Je me suis enfin rassurée. J’ai reçu de multiples lettres : de Madagascar, de France, d’Allemagne, des villes russes où les Malgaches faisaient leurs études …
Et encore une interview recueilli auprès de l’attaché culturel de l’ambassade de Madagascar en Russie Randimnissoi Rakutuarinuru :




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