L’ETAT DOIT DEFENDRE LES JOURNALISTES

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Le journalisme reste une des professions les plus dangereuses. On pourrait tirer cette conclusion prenant connaissance des données de l’organisation internationale « Reporters sans frontières ». Suivant le rapport, publié mercredi, le 30 décembre, en 2009, 76 journalistes ont été tués dans le monde.
Par rapport à l’année précédente, 2008, c’est seize personnes de plus. Au cours de l’année qui se termine, la plupart de journalistes ont succombé non à cause des hostilités, mais à cause des désaccords politiques. Les reporters sont menacés même dans les pays démocratiques prospères. La Russie n’est pas une exception en ce sens. Malheureusement, ces faits sont peu nombreux et chaque cas a une grande résonnance. Aujourd’hui, les Russes considèrent les crimes contre les journalistes comme un défi à la société, ils demandent aux autorités de prendre des mesures capables de défendre les journalistes, croit Valery Tichkov, membre de la Chambre Sociale, de la commission sur la tolérence et la liberté de conscience.
Ceux qui attentent aux jours d’un journaliste, à sa santé et à son équipement professionnel, doivent répondre devant la loi. Il faut un acte législatif spécial qui assure la sécurité du travail du journaliste. Ce mécanisme supplémentaire doit compléter la loi que nous avons déjà.
Les représentants de la Chambre Civile russe ont une proposition concrète : il faut que les journalistes soient considérés au même titre que les hommes d’Etat. L’attentat à leurs jours est gros de réclusion à vie. Un membre de la Chambre Civile, l’avocat Pavel Astakhov, dit :
Dans le monde moderne, le journaliste essaie d’être sur l’avant-scène des événements. Donc, il peut être considéré comme un soldat. Pourtant, un soldat de chaque armée est toujours protégé par des moyens spéciaux, par des garanties sociales. Le reporter, lui, est exposé à tous les dangers. Souvent, il fait son enquête, plus importante pour la société que celle des forces de l’ordre. Pour qu’il puisse travailler tranquillement, l’Etat doit se charger de sa protection par tous les moyens juridiques disponibles.
Bien sûr, il faut une invetigation minutieuse de toutes les attaques contre les journalistes. La punition doit être incontournable pour les auteurs et les commanditaires des crimes, pour ceux qui voudraient que le journaliste se taise. Alors, la liberté de l’expression deviendra à nouveau une valeur protégée par l’Etat.



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