Le nouveau traité est un document équilibré, répondant dans une grande mesure aux intérêts de la sécurité nationale de Russie, a dit M. Prikhodko. Le document ne crée pas les avantages pour l'une des parties, et c'est pour cela qu'il n'y a pas de raisons de dire que grâce à ce traité, quelqu'un a gagné ou perdu. L'essentiel est qu'un compromis acceptable pour les deux parties est atteint, et les relations stratégiques bilatérales y gagnent, ainsi que la stabilité internationale, la sécurité en général, a souligné le conseiller du président russe.
Dans le nouvel accord, a-t- il souligné, "on a mis la formule du droit international que chacune des parties a le droit de sortir de l'accord, si elle décide que les circonstances extraordinaires liées à son contenu ont mis en cause ses intérêts supérieurs". Cette clause concerne aussi l'intensification quantitative et qualitative du potentiel du système stratégique de la défense antimissile américaine. Elle sera reprise dans la déclaration unilatérale de Russie qu'elle prévoit de faire au moment de la signature du traité. Cette déclaration deviendra un document politique indépendant accompagnant l'accord.
Voici l'opinion du chercheur de l'Institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie Vladimir Evseev.
Le nouvel accord, qu'il est prévu de signer le 8 avril à Prague, montre que le processus de redémarrage des relations russo-américaines continue avec succès. Certes, en cas de nécessité, la Russie et les États-Unis pourront sortir de cet accord. On voudrait espérer cependant que les négociations sur la réduction ultérieure des armements stratégiques offensifs se prolongeront. Et les chiffres sur la quantité des ogives, désignés dans l'accord, peuvent être diminués déjà jusqu'à mille.
Selon Sergei Prihodko, le nouvel accord, a encore un avantage incontestable : il permettra aux budgets des deux pays d'épargner des moyens considérables sur le régime de vérification.