Les portes de l'Union Européenne restent fermées à la Turquie

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La Turquie se désespère de devenir membre de l'Union Européenne. C'est une appréciation portée par le ministre turc Egemen Bagiş sur l'état d'avancement des négociations sur l'adhésion de la Turquie à la Communauté européenne.

Les portes de l'Union Européenne ont été fermées pour la Turquie ces quatre dernières décennies.

Aujourd'hui, les négociations sont interrompues à cause, selon Egemen Bagiş, « des intrigues politiques » auxquelles aucun Etat candidat n'a été confrontées. Il a qualifié cette approche d'injuste et non-fondée. Depuis 1995 Ankara n'a réussi d'établir le dialogue que sur 13 thèmes sur 33 qui sont tous obligatoires. Le plus intéressant, c'est que la Turquie rencontre de plus en plus de difficultés, considère Dmitri Danilov, directeur du département de la sécurité européenne de l'Institut de l'Europe.

« D'une part, cela est lié à la Turquie même. D'autre part, à la situation dans l'Union Européenne. Aujourd'hui elle éprouve de grandes difficultés liées à la crise et au conflit existant entre la société et le pouvoir. En principe, elle n'a pas de stratégie claire et précise de son élargissement. Quant à la Turquie, l'Union Européenne insiste sur ce que ce pays ne remplit pas pour l'instant les critères d'adhésion notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'homme. En outre, l'Union Européenne est divisée sur l'adhésion éventuelle de la Turquie et il est non seulement compliqué mais pratiquement impossible de trouver un accord sur la question au sein de l'Union ».

Les exigences émises à l'égard de la Turquie, étaient à maintes reprises explicitées au plus haut niveau par l'Union européenne. Il s'agit de régler la question du Chypre, de reconnaître le génocide arménien, de créer la société fondée sur la primauté de la loi et le respect des droits de l'homme ainsi que des droits des minorités. Sans parler de ce que certains Etats-membres voudraient avoir la Turquie uniquement dans le rôle de « partenaire privilégié ». Cette approche s'explique par l'inquiétude suscitée par l'élargissement de l'Union Européenne car ce processus s'est avéré plus complexe et exigent. Nombreux Etats-membres craignent, par ailleurs, de voir transformer les valeurs de l'Europe dans leur acceptation chrétienne par l'adhésion éventuelle du pays musulman à 75 millions d'habitants.   

 

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