Lituanie, janvier 1991: le début de la fin de l'URSS

© RIA Novosti . I. Nosov / Accéder à la base multimédiaEn janvier 1991, M. Gorbatchev a décidé de mettre fin à la dualité du pouvoir en Lituanie.
En janvier 1991, M. Gorbatchev a décidé de mettre fin à la dualité du pouvoir en Lituanie. - Sputnik Afrique
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Le 13 janvier, la Lituanie célèbre la Journée des défenseurs de la Liberté et rend hommage aux personnes tombées lors de la prise d'assaut de la tour de télévision de Vilnius par les troupes soviétiques le 13 janvier 1991.

Le 13 janvier, la Lituanie célèbre la Journée des défenseurs de la Liberté et rend hommage aux personnes tombées lors de la prise d'assaut de la tour de télévision de Vilnius par les troupes soviétiques le 13 janvier 1991.


Les tentatives de Mikhaïl Gorbatchev pour réformer le système politique de l'URSS sont entrées dans l'impasse au début des années 1990. Incohérence des décisions, irrésolution, impossibilité ou faible volonté de renoncer aux dogmes communistes, grave crise économique: une série d'événements ont mené le pays au bord de l'abîme.

C'est alors que le bras de fer entre les républiques soviétiques et le pouvoir central a atteint son apogée. Créé initialement pour favoriser la renaissance culturelle, la démocratisation et l'indépendance économique de la Lituanie, le mouvement politique Sąjūdis s'est fixé en février 1989 comme mission principale la séparation de l'URSS. Un an plus tard, le mouvement a remporté les premières élections démocratiques libres depuis plusieurs décennies. L'Acte de Rétablissement de l'État lituanien a été adopté d'emblée par le Conseil suprême de la république.

En janvier 1991, M. Gorbatchev a décidé de mettre fin à la dualité du pouvoir en Lituanie et a exigé l'abrogation des actes contraires à la Constitution soviétique. Les troupes ont été envoyées dans la république. Dans la nuit du 12 au 13 janvier, malgré une résistance féroce de la population locale, les soldats ont pris d'assaut la tour de télévision de Vilnius. Treize civils, ainsi qu'un officier ont été tués.

 


Les actions de l'armée ont été unanimement condamnées par les autorités de la république et la quasi-totalité de sa population. Cependant, d'autres avis existent. Selon le parquet soviétique, "les chars étaient équipés d'obus à blanc, les soldats n'étant eux non plus pas équipés de balles réelles". Vytautas Landsbergis, professeur au conservatoire lituanien et président du Conseil suprême de la république, constate cyniquement: "Il n'existe pas de liberté sans sang versé".

Vingt ans se sont écoulés. Faut-il remuer le passé? Discuter des événements pendant que des participants et des témoins sont encore vivants? Ou attendre encore une vingtaine d'années avant d'évaluer les faits de manière impartiale et sans émotions?

Affaire à suivre…

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