Le trafic de drogue au sommet du G8

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« La Russie invite à conjuguer ensemble les efforts dans la lutte contre le trafic international de drogue

« La Russie invite à conjuguer ensemble les efforts dans la lutte contre le trafic international de drogue », a déclaré le directeur du service fédéral russe de contrôle des drogues, Viktor Ivanov, venu à Paris pour participer à la rencontre sur le sujet organisée dans la cadre de la présidence française du G8.

La France propose d’aborder le thème du trafic transnational de drogue au Sommet du G8 prévu fin mai à Deauville. L’Europe est préoccupée par l’afflux de la cocaïne en provenance d’Amérique du sud. La Russie propose d’élargir le sujet en incluant à l’ordre du jour le trafic de l’héroïne afghane. « Aujourd’hui cette question est trop négligée malgré la grande criminalité qui prend de l’ampleur et qui finance le terrorisme en compromettant la stabilité politique de certains Etats et en faisant des millions de victimes », a indiqué le directeur du service fédéral russe.

« Le trafic de stupéfiant afghan est un phénomène global qui touche la Russie mais aussi l’Union européenne. Tous les ans 549 tonnes d’héroïne sont livrées en Russie et 711 tonnes dans les Etats membres de l’UE soit 25% de plus qu’en Russie. La consommation de l’héroïne est en hausse dans les pays européens », a souligné Viktor Ivanov.

Il a par ailleurs insisté sur l’inefficacité des efforts employés à présent pour lutter contre le trafic de drogue afghan. Ceci s’explique avant tout par le caractère isolé de ces efforts. Ainsi la Russie n’arrive-t-elle toujours pas à établir la coopération avec l’OTAN.

« Les forces de l’Alliance atlantique en Afghanistan ne veulent pas détruire les champs de pavot malgré l’existence des résolutions des Nations unies très explicites, a souligné Viktor Ivanov qui reprend qu’il faut se concentrer non sur les conséquences mais sur les causes. Le trafic de stupéfiait est le résultat de toute une chaîne de production. La terre produit de la matière première en quantités énormes. C’est pourquoi il nous faut faire tout pour détruire la production. Pas de production, pas de trafic. Lorsqu’on essaye de lutter contre le trafic des drogues, c’est de l’argent jeté par les fenêtres pour faire face aux conséquences mais la racine du mal est toujours là. C’est en cela que consistent nos propositions. Celles-ci sont exposées dans « Radouga-2 », le plan russe qui a pour objectif de détruire la production de drogue afghane ».

Le plan russe est en parfaite corrélation avec les initiatives de l’Union européenne adoptées en décembre dernier. Viktor Ivanov espère que le Sommet du G8 à Deauville donnera naissance à une coalition internationale qui mettra fin à la production de stupéfiant notamment en Afghanistan.      

 

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