Selon ses dires, si la communauté internationale n'est pas intervenue jusqu'à
présent pour mettre un terme aux répressions contre les opposants au régime en
place, c'est parce qu'elle attend les réformes promises par le président Assad.
Le chef de la diplomatie italienne a souligné que le président syrien disposait
encore d'un peu de temps pour lancer ses réformes. M. Frattini a ajouté que les
sanctions de l'UE étaient un "ultime signal" pour le chef de l'Etat
syrien.
Le 9 mai, le Conseil de l'UE a décrété des sanctions contre la Syrie, qui
prévoient un embargo sur les livraisons d'armes à ce pays, l'interdiction
d'entrée dans l'UE pour 13 membres du gouvernement syrien et le gel de leurs
actifs en Europe. La décision du Conseil est entrée en
vigueur le 10 mai. Parmi les
responsables syriens sanctionnés figurent le frère cadet du président, le chef
de la Garde républicaine Maher el-Assad, le chef des renseignements généraux
Ali Mamlouk et le nouveau ministre de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar.
Depuis le 15 mars dernier, la Syrie est le théâtre de révoltes
antigouvernementales qui ont éclaté à Deraa et se sont propagées à d'autres
régions du pays. D'après les rebelles, plus de 500 civils ont été tués depuis
le début du mouvement de contestation. Les ONG de défense des droits de l'homme
font état de 800 morts.
Sanctions contre Damas: un "signal ultime" pour Assad (Rome)
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Les sanctions de l'Union européenne contre la Syrie, secouée depuis mars par des affrontements
Les sanctions de l'Union
européenne contre la Syrie, secouée depuis mars par des affrontements entre
manifestants et forces de l'ordre, constituent l'"ultime
signal" pour le président syrien Bachar el-Assad, a déclaré le ministre
italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, sur Radio 1.