Le Conseil national de transition (CNT) libyen a élaboré un plan de stabilisation du pays après l'éventuel départ de Mouammar Kadhafi, rapportent lundi les médias arabes.
Selon ce document, le CNT envisage de conserver "la plupart des institutions publiques" libyennes afin d'éviter "un chaos similaire à celui qui s'est emparé de l'Irak après le renversement de Saddam Hussein".
En outre, l'opposition compte créer des "unités spéciales de Tripoli" qui garantiront la sécurité dans la capitale du pays et se chargeront de la recherche des proches collaborateurs du colonel Kadhafi. Ces unités compteront de 10.000 à 15.000 personnes qui sont aujourd'hui partie intégrante des forces armées de l'opposition libyenne.
Le plan du Conseil prévoit également la mise en place de "forces de sécurité du gouvernement de transition" dont les effectifs s'élèveront à 5.000 personnes.
Le CNT estime notamment qu'environ 70% des responsables du régime actuel passeront dans le camp de l'opposition après l'éventuel départ de Kadhafi.
La Libye est le théâtre d'une confrontation armée entre les insurgés et les troupes du colonel Kadhafi depuis février. Une opération militaire internationale se déroule dans ce pays depuis le 19 mars. Elle a débuté deux jours après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution destinée à protéger les civils libyens et autorisant le recours à la force à cet effet.
